• LA VRAIE CIVILISATION DEMOCRATIQUE FAVORABLE AU COMMERCE INTERNATIONAL ET A L'ECONOMIE DANS UNE REPUBLIQUE.

    LA VRAIE CIVILISATION DEMOCRATIQUE FAVORABLE AU COMMERCE INTERNATIONAL ET A L'ECONOMIE DANS UNE REPUBLIQUE.

     

    Les guerres de  démocratisation à partir des années 1990 en Afrique, poursuivaient l'objectif de civiliser convenablement les républiques de ce continent, en leurs apprenant la vraie démocratie. Les belligérants y procédaient par comparaison entre les républiques africaines et celles de l'Occident, en vue d'expliquer les causes de l'exacerbation de la pauvreté en Afrique, alors que l'Occident continue de galoper dans son économie. Ils se sont plutôt fourvoyés dans l'imitation et l'envie de vouloir s'identifier aux européens et américains des Etats-Unis. Pour eux, la question ne repose pas fondamentalement sur la constitutionnalisation des institutions différentes, conformes à chaque peuple, étant bien entendu que les différences géographiques et culturelles, entre pays, ne jouent qu'un rôle secondaire. Ainsi, la seule culture démocratique, scientifiquement correcte et incontournable, est celle qui est enseignée dans les universités, telle que voulue et héritée de la colonisation. Quiconque s'y oppose n'est pas un honnête-homme, n'est pas civilisé, n'a pas maîtrisé les cours à l'université, et est sauvage.

     

    Le monde actuel vit dans un paradoxe selon lequel la vraie civilisation démocratique est celle qui constitutionnalise les institutions extractives, au lieu de celles inclusives. La conduite que les institutions démocratiques constitutionnalisées par les prétendus démocrates civilisés est celle qui encadre juridiquement les relations politiques qui apportent un soutien fidèle à une personne, Chef de l'Etat, et son groupe des personnes et de partis politiques qui se coalisent pour lui, en vue de former ce que la démocratie actuelle entend par ''majorité,'' sous l'esprit de parti et l'appartenance partisane dirigée par les hommes de parti. Ces hommes ont du mal à digérer les institutions inclusives, c'est-à-dire, celles qui préservent les droits de propriété et le respect des contrats. Ils s'opposent à la liberté et à l'opportunité de créer ou d'innover contre ce qui étouffe leurs intérêts privés, tel que les institutions démocratiques qui les empêchent de conserver inconstitutionnellement leur pouvoir. Du point de vue économique, ils marchent évidemment, et peut-être sans s'en rendre compte, sur ce qui stimule l'épargne, l'investissement et le progrès technique. Ils compromettent en effet, la croissance à long terme de leur république. Au contraire, ils s'activent dans les institutions extractives en ce que, ils érigent des barrières qui protègent leurs intérêts. Par contre, on y constate des chercheurs bien chevronnés qui préfèrent prendre le recul, alors qu'ils sont plein d'éclosion de nouvelles idées, plausibles au remplacement permanent d'activités ou technologies existantes, par celles nouvelles et meilleures, pour la mobilisation et la participation spontanées de toute la population, dans tous les coins du territoire national, amplement plausibles à l'augmentation de la Valeur Ajoutée Manufacturière par habitant.

     

    Dans nos républiques, actuellement, on constate des conceptions mauvaises des liens qui doivent exister entre l'économie et la politique. Elles sont rendues de plus en plus universelles, couvertes de ''politique,'' un domaine qui considère comme bon, tout ce qui est favorable à l'objectif ou intérêt économique poursuivi, peu importe les moyens illicites utilisés. Les grandes personnalités s'activent dans ce genre de politique, dans l'ombre, et ne soutiennent aux élections présidentielles qu'un candidat avec qui ils conviennent d'appliquer cette politique. Ainsi, ils provoquent, aggravent ou maintiennent les populations dans la pauvreté, par les violences et guerres, pourvu que la paix soit rétabli quand ils se présenteront comme des pacificateurs, et auront envoyé officiellement les experts et missions pour la paix, la sécurité et le développement. Selon Antoine Garapon, dans son article intitulé ''L'imaginaire d'un pirate de la mondialisation.'' in Esprit, n°356, Juillet 2009, pp.157-159, "Les acteurs de la mondialisation se comportent comme des pirates et des terroristes. Ils disparaissent et se dispersent pour se reformer à un autre endroit. Ils ouvrent plutôt la voie à la barbarie, à des guerres entre les nationaux, s’éclipsent, puis réapparaissent en pacificateurs moyennant instantanéité boursière. Le pirate est hostile à toute contrainte juridique a priori et n’accepte que la loi qu’il se donne à lui-même. Il est anti-institutionnel, doit avoir quelque chose à détourner, et se glisse dans les zones inoccupées par l’Etat."

     

    Les penseurs et émules d'une conception fausse et déroutante de la mondialisation sèment la confusion dans la manière scientifique de traiter la civilisation dans la réalité sociale, historique et culturelle d'une république. Il en découle le manque de cohésion entre cette réalité et la Constitution, c'est-à-dire, le caractère scientifique des domaines d'études, tels que les sciences économiques pour l'émergence de la république, est piétiné par le ''politiquement incorrect.'' Le pays croupit dans la misère et la pauvreté, contre lesquelles les autorités des Grandes puissances et les organisations internationales, telle que l'Organisation des Nations-Unies, s'activent d'expliquer que la solution doit provenir de l'effort de chaque peuple dans ses spécificités sociales, historiques et culturelles, grâce aux institutions conformes à l'identification d'un peuple déterminé. C'est dans ce sens que la Francophonie proclame ceci dans la Déclaration de Bamako : ''Pour la Francophonie, il n'y a pas de mode d'organisation unique de la démocratie et que, dans le respect des principes universels, les formes d'expression de la démocratie doivent s'inscrire dans les réalités et spécificités historiques, culturelles et sociales de chaque peuple.'' C'est la vraie face civilisatrice du monde par les organisations internationales et les hautes autorités politiques des Grandes puissances.

     

    D'où provient alors l'amalgame qui prend la fausse civilisation pour la vraie, provoquant la misère et la pauvreté des peuples dans leurs républiques respectives, alors que la colonisation est déjà abolie ?

     

    Certains faits sont d'une évidence flagrante de fausses doctrines couvertes de ''politique,'' que les Constitutions des républiques, surtout africaines, ne parviennent pas à encadrer efficacement. Dans ces faits, il y a moyen de déceler les causes liées à l'inadéquation des institutions constitutionnalisées, défigurant ainsi la ''république.'' La vérité en est que, depuis longtemps, la culture de l'absolutisme royal européen a été répandue dans le monde, et persiste jusqu'à présent dans les liens entre la politique et l'économie dans chaque Etat et dans ses relations avec l'extérieur.

     

    Dans le livre intitulé "La  faillite des nations. Les origines de la puissance, de la prospérité et de la pauvreté," écrit par Daron Acemoglu et James A. Robinson, publié dans Nouveaux Horizons en 2015, version française, de la page 311 à la page 344, au sujet du ''développement inversé,'' les auteurs relatent l'histoire des ''Epices et génocides'' en Indonésie : "Au début du XVIIe siècle, le nord de l'Archipel (des Moluques) abrite les royaumes indépendants de Tidore, Ternate et Bacan. Le centre est occupé par l'île-royaume d'Ambon. (…), les Moluques sont à cette époque un centre névralgique du commerce mondial : elles sont les seules à produire des épices de grande valeur comme le clou de girofle, le macis et la noix de muscade. (…) Les portugais entreprennent alors de contrôler le commerce des épices. En 1511, ils s'emparent alors de Malacca qui occupent un emplacement stratégique à l'ouest de la péninsule malaise. (…) Ils ont affaire aux adversaires redoutables. (..) Des villes-Etats comme Aceh, Banten, Malacca, Macassar, Pégou et Brunei se développent rapidement grâce à la production et l'exportation d'épices (…) Ces Etats sont dotés de gouvernements absolutistes comparables à ceux qu'on trouve en Europe à la même époque. Le développement des institutions politiques est stimulé par des processus du même ordre, par exemple une évolution technologique et méthodologique en matière de guerre ou de commerce international. (…) Comme dans l'Europe absolutiste, un tel système entraîne une certaine croissance économique sans produire pour autant des institutions économiques idéales pour la prospérité, car il crée des barrières considérables pour une majorité de citoyens et ne garantit pas les droits de propriété."

     

    On comprend la fausse doctrine que véhicule la culture politique absolutiste dans le monde. Elle est à la base de l'imposition des institutions politiques qui compromettent la mobilisation et la participation de tous à l'émergence d'une nation. Par l'évolution technologique et méthodologique encadrée par la culture prétendue meilleure civilisation selon laquelle, le commerce international doit être l'œuvre de guerre en vue de s'enrichir chez soi, et de régner en dominateur dans le monde, est de la fausse civilisation, de la barbarie, qui n'est pas favorable à l'économie dans un Etat. On y constate que, seuls les plus forts, tels que les hautes autorités militaires et les privilégiés du Chef de l'Etat, deviennent de plus en plus riches, alors que les plus faibles, telles que les femmes et les plus démunis au bas de l'échelle sociale, croupissent dans la misère et la pauvreté.

     

    Dans le livre même, les auteurs poursuivent ceci : "La présence européenne devient plus sensible et produit des effets plus notables avec l'arrivée des Hollandais. Ceux-ci comprennent vite qu'il vaut bien mieux monopoliser le commerce des épices des Moluques que concurrencer les marchands locaux ou européens. En 1600, ils persuadent le souverain d'Ambon de signer un accord d'exclusivité qui leur donne le monopole du commerce de clous de girofle sur l'île. Avec la fondation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales en 1602, les Hollandais, plus que jamais soucieux d'accaparer le commerce des épices et d'éliminer la concurrence par tous les moyens, marquent un point au détriment des marchands d'Asie du Sud-Est. La Compagnie est la deuxième société par actions européennes après la Compagnie britannique des Indes orientales ; (…) toutes deux (…) joueront un rôle de premier plan dans la croissance industrielle de l'Europe. La Compagnie néerlandaise est aussi la deuxième compagnie disposant de sa propre armée, c'est-à-dire du pouvoir de faire la guerre et de coloniser des terres étrangères. Forts de la puissance militaire de la Compagnie, les Hollandais se mettent à éliminer tous les interpoles potentiels pour veiller à l'application de leur traité avec le roi d'Ambon. En 1605, ils capturent un fort stratégique que tenaient alors les Portugais et repoussent tous les autres marchands par la force. Puis ils étendent leur emprise jusqu'au nord des Moluques, obligeant les souverains de Tidore, Ternate et Bacan à accepter que le clou de girofle ne soit ni cultivé ni vendu sur leurs territoires. Le traité qu'ils imposent à Ternate autorise même les Hollandais à venir détruire sur place les girofliers qui s'y trouveraient encore."

     

    Une fausse et déroutante civilisation s'est répandue dans le monde sous la pénétration européenne, celle qui considère que les innovations européennes, favorables à plus de production industrialisée, accordent automatiquement aux européens le droit de monopoliser tout ce qui est production, et de casser impunément la concurrence dans les relations commerciales. Un seul Chef de l'Etat, le roi d'un Etat européen, devient alors le Chef de l'Etat de tous les Etats dans lesquels il apporte ses innovations industrielles. Les autres marchands se trouvent en effet en difficultés de s'activité librement dans ce commerce. La loi du roi s'y impose à leurs détriment, leurs activités de survie s'amoindrissent, et deviennent de plus en pauvres. Pire encore, cette loi du roi est mise en application, dans le commerce international, par une armée puissante qui, par des contrats sous la contrainte et l'adhésion aux clauses indiscutables, arrache le consentement des autres Chefs. Ceux-ci y consentent souvent, non seulement pour la nécessité de produire en quantité industrielle, mais aussi et surtout pour conserver leurs pouvoirs au lieu de les perdre par les attaques armées prétendues en faveur de la mondialisation. Actuellement, ce genre de commerce internationale s'opère surtout sur les minerais et le pétrole, qu'une certaine doctrine a proclamés ''biens communs de l'humanité.'' Ces attaques armées sont couvertes de missions civilisatrices de démocratiser convenablement un Etat, pourtant en contradiction avec, notamment la Francophonie, dans la Déclaration de Bamako ci-haut citée, en ce que les Constitutions contenant plutôt des textes copiés, paraphrasés et compilés uniquement de l'Occident, y sont plébiscités au lieu de les soumettre au référendum dans leurs républiques respectives.

    La réflexion sur le modèle de civilisation propagée dans le monde par le fait historique que voici, dénote qu'une civilisation déroutante s'est répandue par la colonisation : ''En 1605, ils capturent un fort stratégique que tenaient alors les Portugais et repoussent tous les autres marchands par la force. Puis ils étendent leur emprise jusqu'au nord des Moluques, obligeant les souverains de Tidore, Ternate et Bacan à accepter que le clou de girofle ne soit ni cultivé ni vendu sur leurs territoires. Le traité qu'ils imposent à Ternate autorise même les Hollandais à venir détruire sur place les girofliers qui s'y trouveraient encore." Cela veut dire qu'un autre Etat qui se voudra aussi fort que la Hollande, pour la concurrencer, doit faire face à un affrontement armée, surtout que la culture féodale en Europe considère comme scientifiquement correct, le fait de s'accaparer des terres appartenant à autrui, pourvu que quelqu'un les ait mises en valeur. C'est en effet sous cette conception de civilisation que le monde se trouve partagé selon les terres occupées par la Francophonie ou l'anglophonie, par la production des minerais ou du pétrole par tel Etat dans tel Etat, et non par tel autre Etat. Dans la guerre en Libye, contre le Président Kadhafi, on constaté dans les chaînes de télévision deux camps opposés, l'un composé des Etats puissants de l'Occident, l'autre, de la Russie et la Chine. Lequel de ces deux camps a le droit exclusif de civiliser démocratiquement ce pays, et de s'accaparer de ses terres, ainsi que de la production et du commerce international de ses produis pétroliers ? Heureusement, on ne parle plus de la guerre froide entre l'Est et l'Ouest.

    Dans la culture absolutiste, les innovations industrielles demeurent un privilège accordé à ceux qui soutiennent indéfectiblement la philosophie et le pouvoir du roi. Toute éventuelle innovation ne peut obtenir du soutien juridique et financier que si elle porte sur la conservation du pouvoir du Chef de l'Etat et lui fait des éloges pour l'avoir soutenue. Cette culture politique est amplement constatée aussi dans les républiques actuelles.  Elle y a été introduite par la pénétration européenne, qui, munie des innovations constituant leurs propriétés industrielles privées, trouvent la voie libre d'imposer sous forme de traité, les conditions à exécution obligatoires, sous réserve de faire face aux affrontements militaires que, eux, les européens, s'empressent de déclencher, sachant que, par l'efficacité de leurs innovations, par leur évolution technologique et méthodologique en matière de guerre pour de commerce international, et par la puissance de leurs armes à feu, ils parviendront sûrement à dominer, et à gagner le monopole du commerce international, en vue de s'enrichir en Europe.

    Le développement économique et le commerce international par la guerre, dont le modèle est celui de la Hollande, est une fausse civilisation qu'il ne faut pas propager dans le monde, et dont les séquelles de la colonisation doivent être combattues. Dans le livre ci-haut cité, à la page 315, les faits historiques comme ceux-ci ne peuvent pas faire l'objet de l'internationalisation d'une certaine mission civilisatrice de démocratisation par la ''Communauté internationale'' actuelle : "Le projet initial, établir un monopole du macis et de la muscade, ayant échoué, le gouverneur anglais de Batavia, Jan Pieterszoon Coen, imagine un nouveau plan d'action. Coen a fondé Batavia en 1618, sur l'île de Java, pour en faire la nouvelle capitale de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. En 1621, il s'embarque pour Banda à la tête d'une flotte et entreprend de massacrer la quasi-totalité de la population des îles, soit probablement quinze milliers de personnes. Tous les chefs sont exécutés, et ils ne laissent la vie sauve qu'à une poignée d'individus pour préserver le savoir-faire indispensable à la production de muscade. Une fois ce génocide achevé, Coen met en place la structure économique et politique idoine : une société de planteurs. Les îles sont divisées en soixante-huit parcelles confiées à autant de Hollandais, pour la plupart employés (ou anciens employés) de la Compagnie."

    Le développement économique est une question de société, que la politique qui doit y être appliquée, ne peut pas être prétendue scientifiquement correcte lorsqu'elle provient plutôt de l'imagination d'un individu, selon  son comportement égoïste, contraire à la paix et à la sécurité de la population. L'économie doit être en cohésion scientifique avec l'encadrement juridique des relations politiques dans le cadre d'un Etat déterminé. On parle de la norme constitutionnelle, celle démocratique, telle qu'elle doit être dans une république donnée. Elle s'oppose à l'indication ou à l'imposition de ce que le génocidaire ou le belligérant de la démocratie déroutante considère comme idoine à une république. La vraie civilisation de constitutionnalisation demeure juridique dans une république. Elle s'oppose ainsi à ce qui est opportun, et qui plait au génocidaire ou meneur de guerres déroutantes de démocratisation dans une république. En Afrique, beaucoup de dirigeants politiques se comportent comme le gouverneur Coen. Après avoir commis les actes hautement criminels dans les mouvements démocratiques dits de libération, à partir de 1990, ils mettent en place des structures politiques et économiques idoines, non pas telles que la société l'exige, mais telles qu'elles leurs conviennent parfaitement, selon leurs imaginations, et selon ce qui est opportun. Le parlement, par exemple, en est leur cheval de bataille, une institution démocratique des monarchies européennes, dont les buts démocratiques ont été, et doivent être déplacés, en vue de maintenir définitivement la couronne à la tête d'un royaume. La civilisation parlementaire, par la colonisation, s'est répandue dans les milieux scientifiques dans tous les continents, allant jusqu'à se croire en droit de faire la guerre contre toute personne qui s'y oppose. La fausse civilisation démocratique internationale est celle qui considère cette institution comme idoine, à laquelle personne ne peut s'opposer. Le caractère opportun de cette constitutionnalisation dans une république africaine n'est pas scientifiquement correct. Donc, il condamne au sous-développement, les républiques qui s'entêtent de l'appliquer dans leurs territoires nationaux respectifs. Les Etats-Unis s'en sont tirés par leur révolution contre le parlement, en laissant plutôt le ''Congrès,'' une institution démocratique de leurs souches culturelles avant même la Constitution actuelle, s'imposer et se constitutionnaliser d'elle-même. Cette prise de conscience a fait de ce pays la première puissance économique du monde, et, de tous les pays qui appliquent le régime présidentiel, régime dont cet Etat est l'auteur, est le seul pays développé en Education Pour Tous/Atteindre les marginalisés, telle que constaté après une étude comparative, selon les origines des régimes politiques, dans le Rapport mondial de  l'UNESCO, en 2010.

    Dans le livre ci-haut cité, les conséquences de l'imposition du mauvais modèle de civilisation politique et économique sont celles-ci, aux pages 315 et 316 : "A la fin du XVIIe siècle, les Hollandais ont réduit de 60 % la production mondiale de ces épices, et le prix de la noix de muscade a doublé. Cette stratégie mise au point dans les Moluques, ils vont l'appliquer à toute la région, ce qui aura des effets considérables sur les institutions politiques et économiques du reste de l'Asie du Sud-Est. La longue expansion commerciale de plusieurs Etats de cette région, entamée au XIVe siècle, ralentit et finit par s'inverser. Même les pays qui ne sont pas directement colonisés et écrasés par la Compagnie se replient sur eux-mêmes et renoncent au commerce. Le changement économique et politique qui commençait à se faire jour en Asie du Sud-Est est stoppé net."

    En République Démocratique du Congo, la civilisation le seule, exigée scientifique par le colonisateur, ne considère comme démocratique que l'Etat qui constitutionnalise le parlement, se conforme uniquement aux textes constitutionnels de l'Occident. Le progrès économique, spécialement industriel qu'a connu ce pays a diminué pace que, en se conformant à la seule civilisation scientifique de l'Europe, les députés avait refusé les vœux du Président de la république, le président Kasavubu, d'élaborer d'abord la Constitution d'origine congolaise. Les guerres de sécession y ont été déclenché, allant jusqu'à incendier les usines et autres infrastructures. De près de 10.000 entreprises industrielles que comptait ce pays, dans les années 1950, il ne comptait que moins de 150 en juillet 2010. En Afrique, après l'imposition des guerres déroutantes de démocratisation, à partir de 1990, dans son Rapport de 2011 sur ''Le développement économique en Afrique : Promouvoir le développement mondial'', la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) présente la situation que voici, dans les principales conclusions :

    "Le secteur manufacturier joue un rôle limité dans les pays africains. La part de la valeur ajoutée manufacturière (VAM) dans le produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique a chuté de 12,8% en 2000 à 10,5% en 2008. En Amérique latine, il est tombé  de 17 à 16%, et dans les pays d'Asie en développement il est passé de 22 à 35% pendant la même période. L'importance des exportations manufacturières en Afrique s'est également érodée. En particulier, la part des produits manufacturés dans les exportations totales de l'Afrique a chuté de 43% en 2000 à 39% en 2008. Les facteurs qui ont contribué à ces médiocres résultats industriels de l'Afrique sont notamment les échecs des politiques nationales, la marge d'action insuffisante pour mettre en œuvre d'autres types de politiques de développement, ainsi que les difficultés structurelles telles que l'insuffisance des infrastructures et du capital humain et l'exiguïté des marchés intérieurs."

    Les politiques nationales de développement économique qui se conforment à la civilisation du colonisateur, se laissent plonger dans les guerres prétendues civilisatrices de démocratie, alors que c'est ce modèle de civilisation qui provoque l'autarcie dans un Etat, tout en imputant la faute de cette provocation aux bonnes autorités politiques qui rejettent ce mauvais modèle dans leur Etat. Est-ce correct, pour certains intellectuels actuels, défenseurs acharnés du mauvais modèle de développement économique, d'imputer la faute d'autarcie aux nationaux qui militent pour la constitutionnalisation de la démocratie dont les souches sont africaines, en vue, évidement, de gagner la spontanéité lors de la mobilisation et la participation de toute la population  aux travaux de production économique ?

    La réponse à cette question peut venir de la réflexion sur l'expérience vécue en Asie, telle que le livre ci-haut cité le mentionne à la page 316 : "Pour éviter la menace que représente la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, plusieurs pays cessent de produire des récoltes pour  l'exportation et renoncent à toute activité commerciale. L'autarcie est moins risquée que la confrontation avec les Hollandais. L'Etat de Banten, sur l'île de Java, fait arracher ses propres poivriers en 1620 dans l'espoir que les Hollandais le laisseront en paix. En 1686, un marchand hollandais visite Maguindanao, dans le sud des Philippines ; on lui dit alors : ''On peut cultiver la muscade et le giroflier ici, tout comme à Malacca. On n'en trouve plus parce que le vieux Raja les a fait détruire avant de mourir. il craignait que la Compagnie hollandaise ne vienne lui faire la guerre pour s'en emparer. (..) On constate une désurbanisation et même un déclin de la population."

     Est-ce le vieux Raja qui a provoqué l'autarcie à Maguindanao, ou c'est la Compagnie hollandaise ? Qu'en est-il actuellement, des intellectuels africains qui imputent la faute de cette éventuelle autarcie dans leur république, à ceux qui mènent des démarches profondément scientifiques de constitutionnalisation de la démocratie dont les souches sont africaines, en référence à la Palabre africaine, en vue d'y augmenter spontanément et énormément la Valeur Ajoutée Manufacturière par habitant ? Ce sont plutôt les intellectuels africains, émules et continuateurs de la colonisation, qui exposent leurs Etats respectifs aux guerres d'imposition d'un mauvais modèle de civilisation démocratique et économique. Ils prétendent, par les fallacieux investissements étrangers sous leur autorité, avoir convenablement développé l'économie de leurs républiques respectives, alors que, en réalité, tout est au rabais, comme cela était constaté en Asie, dans le livre même ci-haut cité, aux pages 317 et 318 : "Mais, comme dans le cas des Moluques, la colonisation néerlandaise a profondément changé leur développement économique et politique. Les populations d'Asie du Sud-Est ont cessé de commercer, se sont repliées sur elles-mêmes et sont devenues plus absolutistes. Au cours des deux siècles suivants, elles ne seront plus en mesure de profiter des innovations qui vont surgir à l'occasion de la révolution industrielle. Et, en fin de compte, leur retrait du commerce ne les sauvera même pas de l'envahisseur européen : à la fin du XVIIe siècle, la quasi-totalité de la région fait partie d'un empire colonial européen." On comprend comment les intellectuels, émules et continuateurs de la colonisation en Afrique, rendent un très mauvais service à leurs compatriotes, et à toute promotion de la recherche scientifique susceptible d'innovations pour l'industrialisation en Afrique, par les africains eux-mêmes.

    La solution à cette culture colonialiste a été trouvée par les Indépendances des Etats, à partir des années 1960 en Afrique. Elles n'étaient pas uniquement politiques, mais aussi économiques, en ce que chaque Etat africain devra être en mesure de constitutionnaliser les institutions qui apportent les innovations industrielles par ses nationaux, en plus de celles propres aux européens. Au lieu de poursuivre l'esprit qui animait les ''Pères des Indépendances,'' tout en rectifiant ce qui n'était pas correct dans une république, tel que se croire les seuls capables de demeurer Chefs de leurs Etats respectifs et l'institutionnalisation des partis uniques, les guerres déroutantes des mouvements de libération ont envahi les républiques africaines. Elles y ont introduit plutôt de l'amalgame, croyant y apporter la vraie civilisation démocratique, pour l'émergence économique de leurs républiques respectifs, et la promotion du commerce internationale.

    Les belligérants meneurs des mouvements de libération se croient être les meilleurs civilisés et connaisseurs de la démocratie, pour avoir convenablement maîtrisé uniquement les enseignements du colonisateur. Or, le colonisateur a dispensé plutôt ce qui véhicule le mauvais modèle de civilisation fondamentalement démocratique, du fait que, évidemment, la monarchie européenne doit nécessairement défigurer et déplacer les vrais buts démocratiques, en vue de casser tout ce qui est relatif au mandat politique. C'est dire, en d'autres termes que, toute république doit se méfier des institutions dites démocratiques dont les souches sont d'un royaume européen. Il en est le cas du Parlement, du système partisan et de la loi de la majorité, que les enseignants d'universités inculquent comme des postulats sans lesquels personne ne peut être un démocrate. Le principe de la séparation des pouvoirs fait actuellement l'objet de beaucoup de reconduction de la colonisation, en ce que, les intellectuels actuels considèrent que la liste citée par Montesquieu était limitative, et que, automatiquement, la pensée de Montesquieu, pour la liberté politique dans une monarchie absolue européenne, doit être appliquée textuellement dans une république africaine. C'est ainsi que les mouvements déroutantes de libération considéraient que toute personne qui refuse la constitutionnalisation du parlement et du multipartisme, mérite la mort. Cette imposition de civilisation démocratique est scientifiquement incorrecte en Afrique, parce qu'elle casse la démocratie dont les souches sont africaines, précisément la ''Palabre africaine,'' qui, conformément à la civilisation fondamentale d'une république, ignore le parlement et le système partisan.

    On trouve des contradictions dans la civilisation démocratique d'origine européenne en République Démocratique du Congo dans un livre ayant servi de petit guide de vulgarisation en 2005, en vue de comprendre le projet de Constitution, avant la promulgation de cette Constitution au mois de février 2006. Dans la préface de ce livre, écrit au mois d'octobre 2005 par le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu, personne ne pouvait se rendre compte des contradictions qui y sont contenues, du fait qu'elles sont profondément encrées dans les têtes des intellectuels. Dans sa première phrase, le président de la CEI est correct lorsqu'il confirme ceci : "Le référendum Constitutionnel est un passage obligé de la transition en cours vers une République véritablement Démocratique au Congo." Dans sa deuxième phrase, il soulève la contradiction qui prend la république que nous voulons véritablement démocratique, pour un royaume en ceci : "Le projet de Constitution qui constitue son fondement a été préparé et approuvé par les deux chambres du Parlement. Il détermine les grands principes sur lesquels reposeront l'Etat de Droit ainsi que le fonctionnement harmonieux des institutions." Les deux chambres du Parlement sont régies par les normes constitutionnelles de la démocratie telle qu'elle doit être, non pas dans une république, mais dans un royaume européen. Donc, elles ne peuvent pas normalement encadrer la conduite fondamentalement congolaise en Afrique. C'est dire que ces deux chambres et le parlement ne sont pas des institutions démocratiques de la vraie civilisation démocratique en République Démocratique du Congo. Cela est à la base de l'écart dangereux entre l'esprit fondamentalement africain et l'action proposée, indiquée ou imposée par le colonisateur et les armées pour le commerce internationale. L'écart dangereux dont il est question se trouve dans la toute dernière phrase de ce paragraphe que voici : "Cette loi fondamentale règle la vie quotidienne des citoyens en ce que toutes les lois à venir devront s'accorder avec son esprit et sa lettre." La première contradiction scientifiquement universalisée est celle de prendre toute personne, dans tous les continents, pour des citoyens. Dans les origines de ce mot, n'est citoyen que la personne qui lutte contre l'absolutisme royal, pour la démocratie. C'est pourquoi, en Europe, les membres des familles royales et les rois ne sont pas des citoyens. Par ailleurs, la République Démocratique du Congo, dans son histoire et sa culture politique d'origine, ignore l'absolutisme royal. Les Chefs coutumiers, dont la plupart n'étaient pas soumis au mandat politique, se soumettaient à l'assemblée démocratique, au sein de la ''Palabre africaine,'' sans parlement ni système partisan, en vue d'organiser et d'exercer le pouvoir. Malheureusement, la Constitution de 2006 en République Démocratique du Congo casse cette civilisation démocratique réelle, pour régler la vie quotidienne, non pas des citoyens, mais des ''hommes'' congolais, en les obligeant de n'appliquer que les lois qui s'accordent avec l'esprit et la lettre d'une civilisation démocratique qui déplace les vrais buts et la vraie civilisation démocratique, plausible, non pas à une république africaine, mais à un royaume européen.

    La fausse civilisation démocratique face à l'économie de la République Démocratique du Congo et au commerce international est aussi soulevée dans le deuxième paragraphe de la même préface : "La Constitution détermine de manière claire et précise le mode de fonctionnement d'une nouvelle démocratie en République Démocratique du Congo. Il est donc impératif que le peuple congolais soit au courant du contenu du projet de Constitution, afin d'être amené à opérer un choix conséquent sur ce qui lui est proposé comme projet de société, par les partis politiques et autres acteurs politiques." Trois points d'universalisation d'une fausse civilisation scientifique en démocratie peuvent être soulevés dans ce paragraphes. Il s'agit de nouvelle démocratie en République Démocratique du Congo, que le peuple congolais soit au courant du contenu de la Constitution, et ce qui lui est proposé comme projet de société par les partis politiques et autres acteurs politiques.

    La première erreur monumentale est le fait que les partis politiques ont voulu une ''nouvelle démocratie,'' alors que l'Afrique a sa démocratie d'origine qui date de l'Antiquité, et qu'il fallait tout simplement et en priorité moderniser de la manière la plus scientifique, tout en la coordonnant ensuite avec celles des autres continents. La deuxième erreur est de privilégier un choix de texte constitutionnel au détriment de la norme constitutionnelle, c'est-à-dire, au détriment de la chose démocratique telle qu'elle doit être, et telle que, non pas l'on indique ni l'on impose, mais telle qu'elle s'impose et se consigne elle-même dans la Constitution de la République Démocratique du Congo. Sans cette erreur, la République Démocratique du Congo aurait eu une Constitution contenant, non pas pas uniquement la démocratie absolue venue de l'Occident, mais celle constitutionnelle de l'Afrique d'abord. On comprend que la norme constitutionnelle n'a pas besoin des partis politiques, ni de la pensée politique de qui que ce soit, pour sa constitutionnalisation. C'est une question, non pas de société et de la pensée des personnes autorisées à défigurer la république à leur profit, mais de société et ses normes constitutionnelles, scientifiquement inattaquables. La troisième erreur est en effet celle pour les partis politiques et autres acteurs politiques, d'avoir proposé un projet de société de constitutionnalisation, copié, paraphrasé et compilé uniquement de l'Occident. La norme constitutionnelle s'oppose à la proposition constitutionnelle. Elle est le vrai, le réel dont l'examen n'est pas important. Elle est constitutionnalisée et appliquée sans calcul ni détour. Sa constitutionnalisation parle d'elle-même, et s'inscrit de soi-même dans la Constitution. Tandis que la proposition constitutionnelle est le vrai et le faux à examiner. Cas de l'institutionnalisation d'un Parlement et des partis politiques dans une république africaine.

    La norme constitutionnelle doit en plus être soumise au référendum. Mais son caractère scientifiquement inattaquable assure spontanément sa haute sécurité et son vote. Quiconque ose l'omettre de la Constitution est mis à mort par la population. Tandis qu'un projet de Constitution qui contient uniquement les propositions constitutionnelles tergiverse devant le référendum. C'est pourquoi, en Afrique, après les guerres déroutantes de démocratisation à partir de 1990, un enchaînement, non pas de référendum, mais de plébiscites des textes constitutionnels, dans les pays francophones qui ont connu ces guerres, ont été dit abusivement ''référendum,'' ont induit et continuent d'induire les populations en erreur jusqu'à présent. Presque toute la population congolaise croit qu'il y a eu référendum en 2005 en République Démocratique du Congo.

    La vraie civilisation démocratique qui assure le commerce international et l'économie d'une république est celle qui maîtrise  la notion d'institution. Cette notion n'a pas été convenablement maîtrisée en 2005 en République Démocratique du Congo. C'est pourquoi les intellectuels de ce pays se sont fourvoyés dans le contenu de l'article 68 qui prévoit ceci : "Les institutions de la République sont : le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement et les Cours et Tribunaux." Le problème se pose dans l'internationalisation de la civilisation conforme à la démocratie du royaume européen. Elle veut que, absolument, le Parlement soit l'institution démocratique au sein de ce royaume. Cette démocratie absolue est transmise dans les républiques par la colonisation. Pourtant, la notion d'institution doit demeurer constitutionnelle, conforme à la réalité sociale, historique et culturelle d'un peuple.

    Dans une république africaine, les institutions pour l'encadrement juridique des relations politiques sont celles qui sont, en premier lieu, tirées de la civilisation démocratique dont les souches sont africaines. Ainsi, en référence à la Palabre africaine, une assemblée démocratique, l'article 68 de la Constitution actuelle de la République Démocratique du Congo, pour la vraie civilisation démocratique favorable au commerce international et à l'économie de ce pays, devait être ceci : "Les institutions de la République sont : le Support, l'Exécutif, le Législatif, le judiciaire et l'Information." Le Support est l'organe prééminent composé de la population chapeautée par le Président de la République, le législatif est sans Parlement, et l'Information est composée de  la presse et de la recherche scientifique. La présence de l'Information est incompatible avec tout ce qui est parti politique, dans le processus décisionnel, au sein d'un régime qui n'est ni présidentiel, ni parlementaire, mais arbitral. C'est le régime qui assurera plus de paix, de sécurité et de développement en Afrique, pour le commerce international et le progrès économique. Il est une norme constitutionnelle en Afrique, mais une proposition dans d'autres continents.

     

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