• ALLONGER LA LISTE DE MONTESQUIEU PAR LA CONSTITUTIONNALISATION DU POUVOIR DE L'INFORMATION DANS UNE REPUBLIQUE.

     

    L'impérieuse nécessité actuelle relative à la reforme constitutionnelle, pour la revitalisation de la gestion de la démocratie et la restauration de la république, doit sortir du gouffre de l'imposture qui s'efforce de négliger la place que doit avoir la scientificité de l'information, dans l'application du principe de la séparation des pouvoirs, dans une république.

     

     Le peuple démocrate ne cesse de commettre l'erreur de laisser à ses autorités politiques, le pouvoir de s'accaparer de la recherche scientifique et de la presse, dans les médias publics et autres documents appartenant à l'Etat, alors que le principe de la séparation des pouvoirs, contenu essentiel d'une Constitution, ne peut être concevable sans l'engagement massif et spontané du peuple ni sa liberté politique, dans le processus décisionnel, sur base des données scientifiquement prouvées. Sans cela, la démocratie n'en est pas une, parce qu'elle devient l'apanage des hommes de parti, de l'esprit de parti et de l'appartenance partisane, sans nécessairement se préoccuper du fondement scientifique des choses dans une république. L'Etat-individu y est en effet privilégié à la place de l'Etat-institution, appliquant, voire imposant ainsi la démocratie du royaume européen dans toutes les républiques du monde. Une culture scientifique fausse s'est répandue dans le monde par la colonisation, dont les séquelles persistent jusqu'à présent.

     

    John Clayton Thomas, dans son livre intitulé ''Action publique et participation des citoyens. Pour une gestion démocratique revitalisée,'' publié aux Nouveaux Horizons en 2000, aborde dix points essentiels, notamment, le nouvel engagement des citoyens : un défi à relever, trouver une méthode pratique d'implication du public, la participation du public : les premiers pas, cerner le public adéquat, partager le pouvoir décisionnel avec le public, une participation limitée à des objectifs d'information, une participation visant l'adhésion du public, nouer des relations solides avec les citoyens, de quelques formes nouvelles de participation, et enfin, participation des citoyens et efficacité de la gestion publique.

     

     

    Les Etats actuels connaissent une participation de plus en plus directe de toute sa population, à travers les différents moyens de communication mis presque gratuitement à leur disposition. Cette évolution n'accepte plus que les grands événements politiques et le processus de prise des décisions politiques et administratives concernant la vie du peuple, soient l'œuvre de, seuls, ceux qui sont au pouvoir, comme ce fut le cas dans les royaumes européens anciens. On constate le travail qu'effectue les chaînes de télévision et de radio, telles que CNN, TV MONDE, RFI, et biens d'autres, à travers les emails, le facebook, le twitter, les émissions radiotélévisées et autres, demandant à n'importe qui de donner son avis de nature à influencer le déroulement du processus de prise des décisions politiques. Le monde devient de plus en plus démocratique, c'est-à-dire, l'action publique de mobilisation et de participation de toute la population d'un Etat, amène surtout les républiques, à confirmer et appliquer le pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple.

     

    La mobilisation et la participation massives actuelles entraînent en même temps les nouvelles exigences de la loi. Il ne sera plus acceptable que, dans une république, les autorités politiques prennent les lois qui privent la population de l'influence qu'elle est tenue, de plein droit, d'apporter à l'exercice de la chose qui lui appartient, qu'est le pouvoir, et à la prise des décisions pour son bien-être.

     

    Par contre, les nouvelles exigences de la mobilisation et de la participation actuelles de la population sont certes, nouvellement civilisatrices, mais elles ne devaient pas être telles qu'elles le sont maintenant, parce que, dans ses souches, en Afrique, la démocratie date de l'Antiquité, mais elle a connu une évolution abusive sous la colonisation, et cette dernière n'a pas permis aux différents peuples de réaliser convenablement la démocratie telle qu'elle doit être dans un Etat africain. Le travail fondamentalement scientifique relatif à l'encadrement juridique des relations politiques y a été tronqué.

     

     La colonisation a égaré le monde, précisément au sujet de la notion d'institution, à la suite d'un faux classicisme simplement littéraire et artistique, qui a mal utilisé ''L'Esprit de lois'' de Montesquieu, imposant une fausse science selon laquelle, seules, les puissances citées par Montesquieu, pour le maintien définitif de la couronne, doivent faire l'objet de la constitutionnalisation dans un Etat, et que toute constitutionnalisation en dehors de la démocratie telle que voulue par l'Occident, notamment les royaumes européens, ne peut pas figurer dans une Constitution. Ainsi, la bonne démocratie qui avait déjà pris racine au temps de l'Antiquité, est désormais considérée comme objet de manque de civilisation, et que toute personne qui la défend n'est pas un honnête-homme, n'est pas civilisée, et manque de modération et révérence envers le roi. Une fausse science universellement mondialisée. Nul n'ignore que la liste de Montesquieu n'était qu'une proposition, et n'était pas limitative.

     

    Pourtant, en Afrique, dans les souches de la démocratie, en Palabre africaine datant de l'Antiquité, l'information est une puissance parce que, elle est publique au sein de l'assemblée démocratique arbitrale, et est livrée science tenante, même contre le Chef coutumier, devant toute la communauté de l'Etat-village, composée de ce Chef coutumier, ses conseillers et ministres, les vieux, hommes mariés, vieilles et femmes mariées, jeunes garçons et jeunes filles, et enfants. Personne ne peut douter de l'efficacité de cette puissance dans l'application du principe de la séparation des pouvoirs, par le jeu de poids et contrepoids dont elle est le soubassement. Donc, dans un Etat africain, la constitutionnalisation du pouvoir de l'Information est une restauration de la république, qui doit être modernisée et adaptée à la superficie étatique moderne et aux moyens de communication actuels. Elle est fondamentalement démocratique, et s'oppose à la confiscation de l'information par l'aristocratie. Elle partage le pouvoir de prise des décisions politiques, et s'oppose à la concentration de ce pouvoir au sein d'une oligarchie qui se prétend démocratique, en se déguisant en une ''majorité démocratique.'' Elle est pluraliste, et s'oppose au pluralisme composé par, seul, le ''multipartisme'' que d'ailleurs, elle ignore, et lui est incompatible. Elle est fondamentalement libérale à tout le peuple d'une république, et s'oppose à l'attribution de toutes les compétences de l'information seulement aux politiciens alliés à la majorité présidentielle.

     

    La restauration du pouvoir de l'information dans l'application du principe de la séparation des pouvoirs, modernise l'encadrement juridique des relations politiques, dans le contexte actuel. Le problème qui se pose est celui de sa constitutionnalisation, eu égard aux conceptions actuelles de ''politique,'' en terme de conservation du pouvoir surtout en Afrique, de recherche d'intérêts économiques et d'hégémonie de certaines Grandes Puissances, qui s'efforcent de privilégier la politique au lieu du juridique, se justifiant de la nécessité de l'idéologie, alors que la conception juridique d'une Constitution contenant le pouvoir de l'Information n'a pas encore vu le jour, et n'est pas encore mise en application. Donc, elle n'a pas encore échoué, pour que l'on se permette d'embrasser directement la conception politique, interdisant la constitutionnalisation de ce pouvoir, dans le sens de refuser d'allonger la liste citée par Montesquieu.

     

    La lanterne doit d'abord être scientifiquement éclairée sur la pensée de Montesquieu. Ensuite, la situation de la liberté de l'information dans le monde et ses conséquences sur la prise des décisions politiques, pour la paix, la sécurité et le développement, aideront enfin à conclure de la constitutionnalisation ou non du pouvoir de l'Information dans une république.

     

    A. La liberté d'informer et le pouvoir dans un Etat.

     

    Montesquieu soutient la liberté politique par l'application du principe de la séparation des pouvoirs. Actuellement, ce principe fait l'objet d'une manipulation prise pour scientifique sous la conduite de l'esprit de parti et de l'appartenance partisane, par les hommes de parti au sein de leurs partis politiques.

     

    I. Montesquieu et le pouvoir de l'information

     

    Le travail scientifique de Montesquieu porte, non pas sur une république ni sur un mandat politique à confier au Président de la République, mais sur le maintien définitif du monarque au pouvoir, et la liberté politique dans un royaume, afin de lutter contre la tyrannie, le despotisme, la dictature et l'absolutisme du roi. En plus, il cite, non pas le Parlement comme puissance, mais le Législatif. Il n'oblige pas non plus tous les Etats du monde à n'appliquer que le classicisme simplement littéraire contenu dans ''L'Esprit des lois.'' Il dit plutôt le droit tel qu'il doit être en Angleterre, en ce que, plusieurs choses gouvernent, notamment le climat, l'expérience, les maximes, les lois… Ce qui veut dire que, d'entre deux Etats de climats différents, notamment l'Angleterre et la République Démocratique du Congo, les manières de gouverner doivent aussi être différentes. Il pose la question de savoir si c'est la loi qui doit suivre les mœurs, ou le contraire. L'Angleterre soutient que, en dehors de ses frontières, les mœurs des autres Etats doivent suivre ses lois, et s'est servie de cette conception pour justifier la colonisation, considérée officiellement par les africains comme un crime contre l'humanité. Tandis que la Chine soutient le contraire, et respecte la culture au sens anthropologique et sociologique des autres Etats. Faut-il  s'attacher indéfectiblement et uniquement aux enseignements qui ont été dispensés par la colonisation en Afrique et dans le monde, pour traiter du droit du public à l'information ?

     

    La liberté de livrer l'information en public, dans un royaume européen, est butée à la norme relative à la conservation du pouvoir par, seul, le monarque, qui, à sa mort, doit la transmettre à son héritier. Dans ce régime, l'information ne peut être livrée en public que si elle ne porte pas obstruction à la conservation du pouvoir, propriété privée du roi. Cette liberté tributaire de la conservation du pouvoir du roi a connu l'évolution, de la monarchie absolue à celle limitée, pour aboutir actuellement à la monarchie parlementaire. Il est incontestable que la liberté d'informer dans un royaume européen sort d'une culture qui ignore la démocratie. Heureusement, elle a connu la démocratie, en Angleterre, grâce aux révolutions et à l'application du principe de la séparation des pouvoirs contenu dans ''L'esprit des lois'' de Montesquieu.

     

    La conservation du pouvoir du roi s'opérait par la guerre en Angleterre, considérée aujourd'hui dans les milieux scientifiques du monde comme  l'Etat qui a le meilleur modèle scientifique de la démocratie. Les Etats-Unis, quoique en lutte contre la colonisation de l'Angleterre, se sont vus obligés de verser dans l'anglo-conformité. Les démocrates africains les plus renommés scientifiquement sont ceux qui maitrisent mieux la démocratie qui s'inspire de celle de l'Angleterre. Les libéraux dans l'histoire de la France en ont trouvé une référence. Donc, une culture qui ignore le mandat politique du chef de l'Etat, et qui, nécessairement, doit déplacer les buts démocratiques, en vue de conserver le pouvoir du roi à tous les niveaux politiques et administratifs, s'est répandue dans le monde comme la meilleure. Par la culture belliqueuse qui accompagne cette conservation de pouvoir, toute personne qui s'y oppose doit se voir mise aux arrêts, condamnées ou mise à mort. La personne dont le service est d'informer en vue d'aider le peuple à prendre les décisions politiques, est la première à être pointée du doigt par les services de sécurité du roi. Elle est surveillée à la loupe. La meilleure manière de faire en vue de conserver le pouvoir du roi est sans doute, celle de s'accaparer du service de l'information politique, de ne publier que les résultats de la recherche scientifique qui aident au maintien définitif de la couronne, et de priver les journalistes de la liberté d'informer à leur guise, selon leur conscience professionnelle.

     

    Cependant, la monarchie est la culture d'origine de l'Europe occidentale. Les européens la protègent, et protègent en même temps la conservation du pouvoir du roi. La liberté d'Informer en public doit être celle qui se conforme à cette conservation. Dans leur assemblée démocratique, notamment le ''Parlement,'' les mécanismes doivent être mis en place, dans la Constitution, en vue de faire d'une assemblée démocratique, non pas une institution qui prive le roi de sa propriété privée qu'est le pouvoir, par un mandat politique, mais ceux de nature à conserver définitivement la couronne, et à ne livrer en public que l'information qui ne fait pas du roi un président de la république, c'est-à-dire, privilégier la diffusion de l'information qui déplace les buts démocratiques en faveur d'un régime qui n'est pas démocratique au sommet d'un Etat.  La protection du pouvoir du roi est en effet assurée par le système partisan. C'est donc l'Etat-individu qui y est privilégié.

     

    II.  Le système partisan et le pouvoir de l'information.

     

    Les partis politiques sortent de l'Etat-individu, et continuent d'envahir les républiques, alors que le monde, dans son évolution actuelle, est en train de passer de l'Etat-individu à l'Etat-institution, de la démocratie absolue à la démocratie constitutionnelle. Il s'agit de cesser de privilégier la pensée bonne ou déroutante d'un individu, ou ce qui lui est favorable et qui doit, de ce fait, être absolument appliqué, même sans logique scientifique. Ainsi, la Constitution d'une république doit contenir, non pas absolument ce que une personne veut, comme dans une monarchie absolue, mais la norme constitutionnelle, c'est-à-dire, la chose constitutionnelle qui doit être, la république ou la démocratie telle qu'elle doit être.   

     

    Sans en donner une définition rigide, un parti politique est un atout en démocratie, en ce qu'il est une organisation politique. Cependant, cette organisation demeure plausible à un royaume européen, mais problématique à une république, en ce que elle cherche plutôt à influencer une politique gouvernementale, en nommant ses propres candidats, en tentant d'obtenir des mandats politiques. Il en découle deux tendances combinées qui s'opposent, continuant ainsi l'histoire des partis politiques de l'Europe propagée dans le monde.

     

    a. Deux tendances de partis politiques

     

    Il s'agit de l'orientation d'un attachement à une appartenance partisane, à une manière de concevoir et de se comporter, sous la mouvance des hommes de parti, animés par l'esprit de parti, peu importe le caractère scientifique des choses.

     

    1. Le parti politique d'ordre idéologique et le parti politique d'ordre institutionnel.

     

    La tendance d'ordre idéologique repose fondamentalement sur l'Etat-individu, est considérée comme scientifique, et se veut un regroupement d'individus qui soutient la même doctrine. Cet ordre est fondé sur une tendance sans être fondamentalement scientifique, et s'en prévaut pour influencer le gouvernement. Les décisions qui en découlent sont celles qui ne se préoccupent pas nécessairement des données scientifiquement prouvées et prouvables, mais sur la pensée d'un individu, ou de certains individus, peu importe la fausse doctrine qu'ils défendent. On constate en République Démocratique du Congo, les partis politiques coalisés qui anticipent au cours du processus décisionnel, pour se prévaloir d'une certaine idéologie, alors que la main du législateur ou du constituant n'a pas encore échoué. Dans toutes les républiques du monde, ils traînent derrière eux les journalistes, ou se font appuyer par la communication médiatique de grande envergure, tenue de ne divulguer que ce qu'ils veulent, et tel qu'ils leurs recommandent.

     

     

    La tendance d'ordre institutionnel repose fondamentalement et scientifiquement sur l'Etat-institution. Elle est nécessairement scientifique, en ce qu'elle table sur la norme constitutionnelle, sur la démocratie comme élément essentiel du jeu, sur la cohésion scientifique entre la Constitution et la réalité sociale, historique et culturelle d'un Etat. Les membres du parti politique d'ordre institutionnel s'en tiennent à la conduite du peuple, à sa culture au sens sociologique et anthropologique, et l'encadrement juridique tel qu'il doit être dans la collectivité de ce peuple. Ce parti politique devient une forme politique de genèse, d'organisation et du fonctionnement du pouvoir dans une démocratie. L'influence de la politique gouvernementale qu'il assume est fondée sur les bases scientifiques, qui laissent la solution aux problèmes parler d'elle-même, et s'appliquer spontanément, facilement, avec engouement et assentiment général de toute la population de la république. On constate l'efficacité et l'efficience de ce parti politique, en Afrique, lorsque le Président d'une république en est membre, et son seul mot suffit pour mobiliser et faire participer massivement toute la population. A l'annonce de son discours, toute la population s'apprête devant les postes radio et téléviseurs, pour le suivre attentivement.

     

    Le parti politique d'ordre institutionnel semble cadrer avec la culture démocratique dont les souches sont africaines. Mais s'y oppose en ce qu'il accepte, pour des raisons de liberté politique, les partis politiques d'ordre idéologique, se constituant éventuellement en des opposants animés d'animosité et d'adversité, au lieu des individus qui empêchent de statuer mal. Une culture contraire à la notion de ''république.''

     

    2. Le pouvoir d'informer face à la combinaison des ordres idéologique et institutionnel des partis politiques.

     

    La combinaison des ordres idéologique et institutionnel des partis politiques provient du pluralisme et de l'ordre parfait tel qu'il est conçu en Europe. En Angleterre, l'encyclopédie libre Wikipédia, au sujet de ''parti politique,'' fait savoir le caractère fondamentalement creux du clivage entre Whigs and Tory. Le Whig était associé aux idées du ''pouvoir et la majesté du peuple, un contrat originel…'' Tandis que celles du Tory s'associaient à ''l'hérédité divine, droit imprescriptible…'' Il y a eu persistance de l'opposition entre eux, dont l'antagonisme a perduré alors même que les conflits politiques du siècle précédent s'estompaient.

     Le pouvoir d'informer en face de cette perplexité de l'intelligentsia propagée dans le monde par la colonisation, dans les républiques, désorientent la neutralité et le caractère scientifique de l'information, pour la prise des décisions politiques.

    David Hume, au sujet du pluralisme constitutionnel défend le rôle institutionnel joué par les Whigs et les Tories dans la vie politique anglaise. Il soutient que, d'une part, dans le parti politique d'ordre idéologique et personnel, et pour des raisons centrées sur quelques notabilités et intimités personnelles, chaque querelle domestique devient alors une affaire d'Etat.

    La neutralité scientifique du pouvoir d'informer est alors confrontée aux considérations liées  aux intimités à accorder à certaines personnes. Par contre, dans le parti politique d'ordre institutionnel et réel, on tient compte d'un état de fait objectif. Dans ce cas, l'institution ou le réel repose soit sur l'affection envers une famille ou des personnes distinctes que l'on veut voir régner, soit sur l'intérêt, soit enfin, aux temps modernes, sur des principes, en général d'ordre abstrait et spéculatif, et entraîne une rationalisation de la vie politique. C'est en cela que Hume théorise en fin de compte le pluralisme politique comme un phénomène naturel, déduit ''de la diversité des fonctions et de la complexité des rouages institutionnels.'' Le pouvoir d'informer en vue de prendre des décisions est alors buté à la combinaison de l'influence exercée à la fois par les principes et les intérêts. Par l'influence qu'ils doivent exercer à la politique gouvernementale, les partis politiques, pour perdurer et réussir de nommer ses propres candidats, arrachent les mandats politiques en se coalisant dans une assemblée, formant une majorité qui leur permet de faire voter leurs propres structures, et les règles que eux-mêmes ont élaborées, en vue de définir le système de prise de décisions qui leurs est toujours favorable. On constate un déplacement des buts démocratiques et la désorientation du caractère scientifique dans le parcours du processus décisionnel. Le journaliste qui s'y oppose et divulgue l'information en vue de revenir à la bonne orientation, est considéré comme leur adversaire politique. Cette désorientation est rendue officielle et est constitutionnalisée, en prévoyant le système partisan dans une république, alors que, dans ses origines, la république romaine ancienne ignore le système partisan. Aussi, les Etats-Unis d'Amérique l'ignore dans sa Constitution.

     

    b. Le pouvoir d'information et les partis politiques dans le monde

     

    Les partis politiques, la recherche scientifique et les médias sont tenus de collaborer. Mais d'une part, cette collaboration est souvent objet de partenariats et complicités. D'autre part, les partis politiques et les médias se présentent comme des concurrents, à la recherche des intérêts. Le parti politique au pouvoir s'impose souvent aux journalistes par la contrainte dont il dispose, et impose une prise de vue aux journalistes. Par ailleurs, on reconnaît le pouvoir des médias par l'influence qu'ils exercent sur la population, lors des élections ou lors du déroulement du processus de prise de décision politique importante. Ce pouvoir est malheureusement rendu inefficace par les agents de sécurité qui sillonnent dans les villes et villages du pays, en vue de faire triompher l'idéologie de la personne qui leurs fournit énormément de l'argent. On constate dans les républiques, la couverture médiatique des événements que les politiciens, membres des partis politiques organisent, non pas en premier lieu dans le but de servir le peuple, mais, en toute imposture, dans le but de se faire entendre, en vue d'être pris en considération par le président de la république. Grâce à cette imposture, le Président prend la décision de le nommer à une haute fonction, alors qu'en réalité, ce n'est qu'une influence fallacieuse couverte par les médias. Au lieu de converger sur le caractère scientifique de ce qui doit être réalisé dans le pays, on assiste plutôt à une sorte de manipulation et de bataille entre les journalistes et les hommes politiques qui contrôlent la transmission de l'information.

     

    La manipulation des entreprises contre les intérêts de qui le législateur est tenu de voter la loi, touche aussi à la couverture médiatique et à l'information que le journaliste doit divulguer à la population, en vue d'assurer la bonne gouvernance. Au sein d'une assemblée démocratique où cette décision doit être prise, la présence et la neutralité de la presse est impérieuse, en vue de dévoiler les actes qui sont de nature à désorienter le caractère scientifique de la décision. Par exemple, dans le discours de la Présidente de Transparency International, lors du forum de la gouvernance d'entreprise tenu à l'hôtel Hilton de Yaounde au Cameroun, le 10 mars 2010, il est mentionné ceci : "En 2009, à Washington, D.C. (District de Columbia), 13740 lobbyistes ont dépensé plus de 3,4 milliards de dollars au nom de leurs clients pour tenter d'influencer les législateurs. En Afrique, 15 pays ont un PIB annuel inférieur à ce chiffre de 3,4 milliards de dollars. Prenons le service bancaire aux entreprises. Pour lui seul, 443 lobbyistes ont fait circuler 50 millions de dollars destinés aux législateurs, aux sociétés d'investissement et de cautionnement. Ce sont ces institutions qui sont les plus  liées à la reformulation et à la revente d'avoirs dont la valeur est mal évaluée. (…)."

     

     Faut-il compter uniquement sur les députés ou les sénateurs en vue d'orienter convenablement l'élaboration de la loi ou le contrôle politique de cette corruption, alors que par la loi de la majorité, le législatif se fourvoie dans la constitutionnalisation d'un mécanisme qui n'est pas fondamentalement scientifique ? Il suffit que la coalition des partis politiques qui forment la majorité au sein du législatif se décide au préalable de soutenir cette corruption, en l'absence de la presse, et de convoquer les journalistes après, en vue de leurs dire des mensonges pour justifier ce soutien, cette corruption sera considérée par tous et par toute la population comme un mal à tolérer, amplement plausible à toute la république. Tout journaliste qui s'y oppose expose sa vie à la mort.

     

    La présence et la participation active de la presse, en toute neutralité, lors de la tenue d'une assemblée démocratique est incontournable. Il est question, entre autres, de lutter contre l'assassinat des journalistes, en allongeant la liste des pouvoirs cités par Montesquieu. Unesco condamne cet assassinat, en vue de privilégier la liberté d'expression, la démocratie et la paix. Elle prête son concours aux organes d'information des masses, et recommande les accords internationaux qu'elle juge utiles, pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et l'image.

     

    La culture dite scientifique mondialement propagée par la colonisation, en véhiculant le déplacement des buts démocratiques, prône la confiscation du pouvoir au sommet de l'Etat. Le proverbe 'Qui détient l'information détient le pouvoir,'' devient un obstacle entretenu et organisé par les Chefs d'Etats et leurs oligarchies dans les républiques, alors que, c'est seul le peuple qui doit y être le propriétaire de ce pouvoir. Donc, l'information doit être l'apanage exclusif, non pas du Président de la république et sa majorité présidentielle, mais du peuple. Actuellement, les séquelles de la colonisation vont dans le sens contraire, provoquent et aggravent les violences dites politiques contre les chercheurs scientifiques et les journalistes.

     

    Au sujet des journalistes assassinés, on trouve dans www.unesco.org, ''Communication et information,'' le rapport que voici :

     

                                                                                                           

     

                                                         

     

                                                JOURNALISTES ASSASSINES

     

     

     
     

     

     

     

     

    ANNEE

     
     

     

     

     

     

    AFRIQUE

     
     

     

     

     

     

    REGION

     

    ARABE

     
     

     

     

     

     

    ASIE ET PACIFIQUE

     
     

     

     

     

     

    EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE

     
     

     

     

     

     

    AMERIQUE LATINE ET CARAIBES

     
     

    EUROPE DE L'OUEST ET AMERIQUE DU SUD

     
     

     

     

    2006

     
     

     

     

    3

     
     

     

     

    44

     
     

     

     

    21

     
     

     

     

    3

     
     

     

     

    12

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2007

     
     

     

     

    8

     
     

     

     

    34

     
     

     

     

    10

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    5

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    2008

     
     

     

     

    4

     
     

     

     

    12

     
     

     

     

    17

     
     

     

     

    11

     
     

     

     

    4

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2009

     
     

     

     

    11

     
     

     

     

    5

     
     

     

     

    43

     
     

     

     

    3

     
     

     

     

    14

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    2010

     
     

     

     

    8

     
     

     

     

    8

     
     

     

     

    25

     
     

     

     

    4

     
     

     

     

    19

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    2011

     
     

     

     

    3

     
     

     

     

    18

     
     

     

     

    14

     
     

     

     

    2

     
     

     

     

    25

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2012

     
     

     

     

    26

     
     

     

     

    50

     
     

     

     

    26

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    20

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2013

     
     

     

     

    14

     
     

     

     

    30

     
     

     

     

    20

     
     

     

     

    2

     
     

     

     

    25

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2014

     
     

     

     

    9

     
     

     

     

    43

     
     

     

     

    10

     
     

     

     

    8

     
     

     

     

    26

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2015

     
     

     

     

    16

     
     

     

     

    36

     
     

     

     

    22

     
     

     

     

    4

     
     

     

     

    25

     
     

     

     

    11

     

     

    Les cas suivants sont ceux couverts par les rapports biennaux de la Directrice générale sur la sécurité des journalistes et le danger d'impunité au Conseil du PIDC ( Programme Internationale pour le Développement de la Communication), le premier desquels fut présenté en 2008 :

     

    1. Nombre total de condamnation entre 1993 et 2015 : 934

     

    2. Nombre total de condamnation entre 2006 et 2015 : 825

     

    3. Nombre des journalistes locaux tués entre 2006 et 2015 : 769

     

    4. Nombre des journalistes étrangers tués entre 2006 et 2015 : 56

     

    5. Nombre de femmes journalistes tués entre 2006 et 2015 : 50

     

    6. Nombre d'hommes journalistes tués entre 2006 et 2015 : 775

     

    B. La situation de la liberté de l'information dans le monde et ses conséquences sur la prise des décisions politiques.

     

    Le droit à l'information doit être imposé à l'Etat. Il recouvre en même temps le droit d'informer et le droit d'être informés. Au sein d'une Assemblée Nationale Arbitrale, dans un régime politique arbitral, en référence à la culture démocratique dont les souches sont africaines, la modernisation de la recherche scientifique s'opère par l'obligation imposée à l'Etat de mettre les moyens à la disposition des chercheurs scientifiques, en vue d'aboutir aux résultats de leurs recherches, pour le bien commun, et d'en produire les informations destinées au peuple et au monde entier.  

    On parle du droit d'informer. Aussi, il est imposé à l'Etat de tenir le peuple informé, de manière que le peuple, propriétaire du pouvoir, dispose de ces informations, en vue de contribuer à la prise des décisions politiques. On parle du droit d'être informé. La sécurité nationale susceptible de ne pas diffuser une information au peuple doit être celle qui n'est pas de nature à prendre un Président de la République pour un roi européen. La violation de ce principe provoque, aggrave ou maintien les violences.

     

    Le droit de l'information doit être universellement partagé. Cette exigence s'impose actuellement avec acuité, compte tenu de la réalité internationale qui conçoit le monde sous forme d'un ''village planétaire.'' La recherche scientifique doit être une interaction internationale. Elle ne peut pas être  autarcique ni sous l'ostracisme. Cela n'exclut pas le respect de la souveraineté politique absolue d'un Etat. Il ya lieu d'insister et de préciser que, au sujet du l'Information comme institution au même titre que l'Exécutif et le Législatif, il s'agit, non pas de l'encadrement juridique du commerce international, mais de l'encadrement juridique des relations politiques dans le cadre d'un Etat, régi sous la souveraineté politique, c'est-à-dire absolue d'un Etat. Tandis que l'encadrement juridique du commerce international est régi sous la souveraineté relative, c'est-à-dire sous le consentement de l'Etat envers un autre Etat. Cet encadrement s'oppose au commerce international sous la guerre, comme c'en est le cas du développent inversé par le colonialisme européen ayant appauvri de vastes régions du monde. Dans la culture absolutiste au sein des monarchies absolues européennes, les innovations industrielles demeurent un privilège accordé à ceux qui soutiennent indéfectiblement la philosophie et le pouvoir du roi. Toute éventuelle innovation ne peut obtenir du soutien juridique et financier que si elle porte sur la conservation du pouvoir du Chef de l'Etat, et lui fait des éloges. Cette culture politique est amplement constatée aussi dans les républiques actuelles.  Elle y a été introduite par la pénétration européenne, qui, munie des innovations constituant leurs propriétés industrielles privées, trouvent la voie libre d'imposer sous forme de traité, les conditions à exécution obligatoires, sous réserve de faire face aux affrontements militaires que, eux, les européens, s'empressent de déclencher, sachant que, par l'efficacité de leurs innovations, par leur évolution technologique et méthodologique en matière de guerre pour le commerce international, et par la puissance de leurs armes à feu, ils parviendront sûrement à dominer, et à gagner le monopole du commerce international, en vue de s'enrichir en Europe.

     

    Dans une république, toute la population est tenue d'informer, en lutant contre tout groupement public ou privé qui prétend en monopoliser les moyens. L'information n'est pas le monopole des médias publics, des entrepreneurs et des journalistes. Mais, pour des raisons de l'ordre dans le travail, il convient que les journalistes soient chargés de transmettre les informations au sein d'une Assemblée Nationale Arbitrale, dans un régime politique arbitral. Dans cette assemblée, la culture démocratique dont les souches sont africaines ignore l'existence de la distinction entre les hommes passifs et ceux actifs de la diffusion de l'information. Tous se mettent au travail, et en confient la transmission c'est-à-dire la parole aux journalistes fidèles, administrativement neutres et politiquement indépendants.

     

    Le site www.lemonde.fr, dans l'article publié par Marine Forestier, le 03/05/2016 à 07h50, informe que le Secrétaire Général des Nations-Unies, Bank Ki-moon, a exprimé son inquiétude sur la liberté de la presse, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, qui a eu lieu le 3 mai 2016 :"Trop souvent, les journalistes sont menacés, harcelés, gênés ou même tués dans leur poursuite de l'information. Beaucoup languissent en détention, certains dans des conditions épouvantables, pour faire la lumière sur les problèmes de gouvernance, les malversations des entreprises ou des problèmes de société." Aussi, le site www.rfi.fr, dans l'article publié par Claire Arsenault, à la même date, modifié le 04/05/2016 à 17h48, intitulé ''La liberté de la presse perd encore du terrain dans le monde,'' il est écrit ceci : "Quatre mois à peine après l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo en France, le rapport annuel de Reporters sans frontières (RSF) vient encore surligner la dégradation de la liberté de la presse dans le monde. Dans sa version 2015, et à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, l'association pointe une stabilité dans le classement de tête où on retrouve presque toujours les mêmes, des pays nordiques : la Finlande, première pour la cinquième année consécutive, la Norvège et le Danemark."

     

    Une analyse publiée par RFI, dans le site www.rfi.fr, le 03/05/2014, modifié le 03/05/2014 à 13h44, dont le titre est ''Liberté de la presse : une situation très disparate en Afrique,'' il y est mentionné ceci : " Le 3 mai marque  la journée mondiale pour la liberté de la presse. Sur le continent africain, on le sait, la liberté d'expression varie du tout au tout, entre une liberté totale et une absolue répression.'' Au Sénégal, les médias bénéficient de la liberté de presse, mais le secteur doit être assaini. La dépénalisation des délits de presse en constitue le blocage. En Algérie, les journaux ont une certaine liberté de ton, mais la loi sur les délits de presse est sévère. Au Madagascar, une presse aux mains d'intérêts privés. Les organes de presse appartiennent tous à des hommes politiques ou des opérateurs économiques qui défendent leurs intérêts. A Kinshasa, les arrestation des journalistes.

     

    Il n'est pas convenable que les Etats persistent dans l'encadrement juridique actuel des relations politiques, au sujet de l'information, alors que tous savent que les reformes doivent y être apportées pour la paix, la sécurité et le développement. La stabilité provient de la constitutionnalisation conforme à la réalité historique, sociale et culturelle d'un Etat, selon ce que le climat inculque et continue d'inculquer dans un continent déterminé, sauf le cas particulier et spécifique de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique.

     

    Les conséquences de l'absence d'une bonne constitutionnalisation, scientifiquement incontournable et inattaquable,  sont bien évidentes. Elles découlent du manque de lumière sur les problèmes de gouvernance, et sur les malversations des entreprises ou des problèmes de société. Les décisions politiques demeurent inadéquates et superficielles. La pauvreté prend plus d'ampleur, suite aux violences et guerres qui en découlent. Les mésententes et conflits proviennent de l'officialisation et de la constitutionnalisation du système à caractère sentimental et passionnel pris pour scientifique, en terme de système partisan. Dans ce système, la conquête et la conservation du pouvoir sont toujours prêtes à écarter le caractère fondamentalement scientifique des choses, pour privilégier et faire voter par le vote à mains levées, sous la loi de la majorité, irrégulière soit-elle, la décision politique qui ne porte pas obstruction à la conquête et la conservation du pouvoir. Tout se joue dans l'information à mettre à la disposition du propriétaire du pouvoir dans une république, qu'est le peuple. Une manière de semer délibérément de la l'amalgame, qui, en fin de compte, tournera en faveur du camp politique le plus malicieux, précisément, le camp de la majorité. Les républiques appliquent cette culture politique copiée des monarchies européennes, dans lesquelles le roi doit demeurer au pouvoir jusqu'à sa mort. Sa propriété privée qu'est le pouvoir doit en effet être protégée par une majorité démocratique qui doit lui être docile, jusqu'à la passation de ce pouvoir à son héritier.

     

     

    Un cas d'agissements fondés sur les sentiments dans la satisfaction concrète de l'intérêt général, a eu lieu aux Etats-Unis d'Amérique, au sujet du choix d'un emplacement pour le terminal de Port Townsend. Dans le livre ci-haut cité, écrit par John Clayton Thomas, il est écrit ceci, aux pages 60 et 61 : "Le principal moyen de liaison entre Port Townsend et le continent est un service de ferry boats. En 1972, le ministère des Transports de l'Etat de Washington prit ce service en charge après son abandon pour raisons financières par la société qui en assurait la gestion. (…) La procédure adoptée pour le nouveau site d'accostage par le service maritime intéressé semblait à bien des égards exemplaire. Ledit service dévoila d'entrée de jeu ses exigences de qualité, espace suffisamment large pour permettre la fluidité du trafic et des capacités de parking, et un budget limité à trois millions de dollar (Talbot, 1983, p. 86-87). Conscient que la réalisation du projet nécessitait l'adhésion de la population, il mit en place une structure de prise de décision qui, pour le choix du site, prévoyait un partage du pouvoir décisionnel avec un comité consultatif de citoyens représentant des groupes d'intérêts locaux désignés par la mairie." 

    Le Ministère de Transports de l'Etat de Washington a fait preuve de la nécessité impérieuse de l'information dans la démocratie telle qu'elle doit être dans une république. Cette nécessité s'oppose à l'officialisation, au sein de l'Etat de Washington, d'une animosité et une adversité permanentes de nature à contrer intempestivement toutes les démarches fondamentalement démocratiques que le Ministère des Transports entame, pour l'intérêt général des Etats-Unis d'Amérique. Cette fausse officialisation consiste à constitutionnaliser la politique selon laquelle il doit y avoir, dans une république, une opposition dite politique, qui, pour jouer son rôle politique, doit se voir tenue de se faire entendre, dans les médias et dans les milieux d'interaction sociale, en fournissant tous ses efforts sous l'esprit de parti et l'appartenance partisane, même contre les démarches pourtant scientifiquement correctes.  Devant cette situation, le Ministère des Transports, prenant ses responsabilités, trouvera convenable de cacher les informations à fournir au peuple, favorable au bon partage de pouvoir décisionnel, pour le bien commun. Par ailleurs, l'officialisation de cette opposition, fondée sur les sentiments et doctrines politiques, sans se préoccuper avant tout du caractère scientifique des choses, portent plutôt obstruction au développement et à la restauration de la république.

     

    Dans le livre même, à la page 61, l'auteur poursuit ceci : " Cette procédure semblait bien fonctionner, du moins dans un premier temps. (…) Puis tout changea en juillet 1976, lors d'un forum municipal consacré à l'avenir de la ville : ''Lorsque la question du nouveau débarcadère fut évoquée, plusieurs personnes, nul ne se souvient du nombre exact, exprimèrent violemment leur opposition au nouveau site.'' (p. 82). Le débat continuant au fils des mois qui suivirent, le service maritime se rendit compte que ces objections, loin d'être isolées, reflétaient le sentiment d'une partie grandissante de la population, essentiellement composée d'arrivants relativement nouveaux qui s'étaient installés à Port Townsend à cause de la ''simplicité'' et de la ''beauté du lieu'' (p. 82). Contrairement aux habitants plus anciens, ces nouveaux venus n'éprouvaient que peu d'intérêt pour la croissance économique de l'agglomération et, par voie de conséquence, l'idée d'un site permettant de développer au maximum le potentiel économique de la ville n'avait pas leur faveur."

    La restauration de la république selon la culture démocratique dont les souches sont africaines, à partir de l'accès aux Indépendances, de 1960 jusqu'à présent, est butée aux problèmes de sentiments de ceux qui, depuis longtemps, étaient dans l'ombre. Ils finissent par surgir, soutenus par la démocratie qui doit pourtant demeurer exclusive aux républiques et royaumes européens. Par les guerres déroutantes dites de libération, constitutionnalisent, par le plébiscite, un système à vrai dire oligarchique sur l'information. Un système qui ne partage pas convenablement le pouvoir  

    décisionnel avec le peuple, dans une république. Apparemment meilleur par l'insistance sur la beauté de la ville, mais au fond, inorganisé dans les secteurs-mère du développement. De ce fait, ce système fait croupir le peuple dans le chômage accru, l'insalubrité publique, et les menaces imminentes d'éclatement répétitif des guerres et autres violences.

     A la même page, l'auteur écrit ceci : "Ils demeurèrent inorganisés jusqu'au jour où la question du nouveau site des ferries fut soulevée. En raison de leur date récente d'arrivée ou de leur mésentente avec les responsables traditionnels de la ville, ils n'avaient pas été intégrés au comité consultatif chargé d'étudier le choix du site. Ainsi s'explique que, lorsque le service maritime eut recours aux groupes organisés pour parvenir à une décision concernant le terminal, les objections soulevées par les nouveaux habitants ne furent pas entendues. Leur point de vue ne fut remarqué qu'une fois le site provisoire retenu, c'est-à-dire trop tard pour qu'un compromis puisse être facilement atteint."

     Une fois une oligarchie qui se comporte de cette manière dans une république est partie du pouvoir, l'Etat engagera d'énormes dépenses, après elle, en vue remettre de l'ordre.

     A la même page, l'auteur écrit ceci : "Le service maritime paya cher cette négligence. Il y eut tout d'abord une attente frustrante qui dura de 1976 jusqu'au milieu de 1978, les factions opposées se chamaillant au sujet des sites possibles pour le nouveau débarcadère (p.84). Puis, quand le problème fut enfin résolu, l'estimation budgétaire établie par le service à trois millions de dollars doubla pour atteindre un coût final (à la date de 1982, année de clôture de contrat) estimé à six millions (p.89)."

     La recherche scientifique au sein du pouvoir de l'Information s'oppose à l'état affectif envers une pensée. Les partis politiques se caractérisent par cette manière d'ensemble de vivre et de concevoir les relations politiques, à parti de laquelle leurs membres tirent leurs jugements et réfléchissent, en s'attachant indéfectiblement à l'appartenance à la doctrine du propriétaire du parti politique. On conclut que la compétition qui en découle contre les autres partis politiques du camp adverse, ne trouve pas son fondement sur des bases fondamentalement scientifiques. Le principe de la séparation des pouvoirs et le jeu de poids et contrepoids demeurent provocateurs de l'animosité au lieu de l'émulation. La doctrine marche sur le droit positif, la proposition de pensée politique sur la norme constitutionnelle, l'Etat-individu sous la pensée du propriétaire du parti politique sur l'Etat-institution qui arrondi le droit constitutionnel, la démocratie absolue selon la culture des rois absolus européens sur la démocratie constitutionnelle prônée par les ''Lumières,'' la concentration du pouvoir décisionnel sur le partage de ce pouvoir dans une république.

    La liste des pouvoirs cités par Montesquieu fut une simple proposition, n'était pas limitative, et concernait la liberté politique au sein d'une monarchie européenne. Dans une république, le pouvoir de l'Information doit figuré sur la liste, parce qu'il empêche de déplacer les buts démocratiques.

                                                                                                                  IYOLO LOBONDOLA

     

     

     

     

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