• PROPOSITION DE PROJET Le projet part d'une expérience vécue en République Démocratique du Congo. Il s'agit du refus des vœux du Président de la république en 1963, par les parlementaires, d'élaborer d'abord la Constitution d'origine congolaise. Les guerres et sécessions destructrices y ont éclaté. De près de 10.000 entreprises industrielles dans les années 1950, ce pays n'a compté que moins de 150 en juillet 2010. Ce genre de refus persiste jusqu'à présent dans tous les Etats africains, et est à la base des violences et guerres répétées pour des raisons dites de démocratisation. Les africains refusent la constitutionnalisation selon la culture démocratique au sens anthropologique et sociologique, dont les souches sont africaines. Ce refus cause des problèmes sérieux dans la mobilisation et la participation de toute la population, du sommet au bas de l'échelle sociale d'un Etat africain, et est à la base de la diminution de la Valeur Ajoutée Manufacturière par habitant dans chaque Etat africain. En République Démocratique du Congo, une Constitution nouvelle et un régime politique nouveau sont mis en place à chaque prise du pouvoir par un nouveau Chef de l'Etat, par les violences et guerres,obligeant chaque fois à remettre le développement durable sur le point de départ, au lieu de continuer l'Etat. Concrètement, dans mon projet, il s'agit de l'animation en vue de gagner l'éveil des intellectuels et de toute la population, contre le refus de l'élaboration des Constitutions d'origine africaine, dans chaque Etat africain, et d'arrondir le droit constitutionnel pour le monde. L'activité à mettre en place est l'ouverture d'une maison d'éditions dénommée CIESDOAM. Il s'agit d'un Collectif International d'Etudes Scientifiques de la Démocratie d'Origine Africaine pour le Monde. Ce projet est à la recherche des partenaires. Contact : +243813527006 didieriyolo@gmail.com http://iyolo-lobondola.eklablog.com/l-histoire-de-la-constitution-des-etats-unis-d-amerique-et-ses-apports-a125936768 LA DEMOCRATIE EN PALABRE AFRICAINE ET L'ENCADREMENT JURIDIQUE DES RELATIONS... https://www.amazon.fr/dp/B01KTO3NC8/ref=cm_sw_r_tw_dp_x_z3RXxb34QAJ12 … …
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    L'impérieuse nécessité actuelle relative à la reforme constitutionnelle, pour la revitalisation de la gestion de la démocratie et la restauration de la république, doit sortir du gouffre de l'imposture qui s'efforce de négliger la place que doit avoir la scientificité de l'information, dans l'application du principe de la séparation des pouvoirs, dans une république.

     

     Le peuple démocrate ne cesse de commettre l'erreur de laisser à ses autorités politiques, le pouvoir de s'accaparer de la recherche scientifique et de la presse, dans les médias publics et autres documents appartenant à l'Etat, alors que le principe de la séparation des pouvoirs, contenu essentiel d'une Constitution, ne peut être concevable sans l'engagement massif et spontané du peuple ni sa liberté politique, dans le processus décisionnel, sur base des données scientifiquement prouvées. Sans cela, la démocratie n'en est pas une, parce qu'elle devient l'apanage des hommes de parti, de l'esprit de parti et de l'appartenance partisane, sans nécessairement se préoccuper du fondement scientifique des choses dans une république. L'Etat-individu y est en effet privilégié à la place de l'Etat-institution, appliquant, voire imposant ainsi la démocratie du royaume européen dans toutes les républiques du monde. Une culture scientifique fausse s'est répandue dans le monde par la colonisation, dont les séquelles persistent jusqu'à présent.

     

    John Clayton Thomas, dans son livre intitulé ''Action publique et participation des citoyens. Pour une gestion démocratique revitalisée,'' publié aux Nouveaux Horizons en 2000, aborde dix points essentiels, notamment, le nouvel engagement des citoyens : un défi à relever, trouver une méthode pratique d'implication du public, la participation du public : les premiers pas, cerner le public adéquat, partager le pouvoir décisionnel avec le public, une participation limitée à des objectifs d'information, une participation visant l'adhésion du public, nouer des relations solides avec les citoyens, de quelques formes nouvelles de participation, et enfin, participation des citoyens et efficacité de la gestion publique.

     

     

    Les Etats actuels connaissent une participation de plus en plus directe de toute sa population, à travers les différents moyens de communication mis presque gratuitement à leur disposition. Cette évolution n'accepte plus que les grands événements politiques et le processus de prise des décisions politiques et administratives concernant la vie du peuple, soient l'œuvre de, seuls, ceux qui sont au pouvoir, comme ce fut le cas dans les royaumes européens anciens. On constate le travail qu'effectue les chaînes de télévision et de radio, telles que CNN, TV MONDE, RFI, et biens d'autres, à travers les emails, le facebook, le twitter, les émissions radiotélévisées et autres, demandant à n'importe qui de donner son avis de nature à influencer le déroulement du processus de prise des décisions politiques. Le monde devient de plus en plus démocratique, c'est-à-dire, l'action publique de mobilisation et de participation de toute la population d'un Etat, amène surtout les républiques, à confirmer et appliquer le pouvoir du peuple, pour le peuple et par le peuple.

     

    La mobilisation et la participation massives actuelles entraînent en même temps les nouvelles exigences de la loi. Il ne sera plus acceptable que, dans une république, les autorités politiques prennent les lois qui privent la population de l'influence qu'elle est tenue, de plein droit, d'apporter à l'exercice de la chose qui lui appartient, qu'est le pouvoir, et à la prise des décisions pour son bien-être.

     

    Par contre, les nouvelles exigences de la mobilisation et de la participation actuelles de la population sont certes, nouvellement civilisatrices, mais elles ne devaient pas être telles qu'elles le sont maintenant, parce que, dans ses souches, en Afrique, la démocratie date de l'Antiquité, mais elle a connu une évolution abusive sous la colonisation, et cette dernière n'a pas permis aux différents peuples de réaliser convenablement la démocratie telle qu'elle doit être dans un Etat africain. Le travail fondamentalement scientifique relatif à l'encadrement juridique des relations politiques y a été tronqué.

     

     La colonisation a égaré le monde, précisément au sujet de la notion d'institution, à la suite d'un faux classicisme simplement littéraire et artistique, qui a mal utilisé ''L'Esprit de lois'' de Montesquieu, imposant une fausse science selon laquelle, seules, les puissances citées par Montesquieu, pour le maintien définitif de la couronne, doivent faire l'objet de la constitutionnalisation dans un Etat, et que toute constitutionnalisation en dehors de la démocratie telle que voulue par l'Occident, notamment les royaumes européens, ne peut pas figurer dans une Constitution. Ainsi, la bonne démocratie qui avait déjà pris racine au temps de l'Antiquité, est désormais considérée comme objet de manque de civilisation, et que toute personne qui la défend n'est pas un honnête-homme, n'est pas civilisée, et manque de modération et révérence envers le roi. Une fausse science universellement mondialisée. Nul n'ignore que la liste de Montesquieu n'était qu'une proposition, et n'était pas limitative.

     

    Pourtant, en Afrique, dans les souches de la démocratie, en Palabre africaine datant de l'Antiquité, l'information est une puissance parce que, elle est publique au sein de l'assemblée démocratique arbitrale, et est livrée science tenante, même contre le Chef coutumier, devant toute la communauté de l'Etat-village, composée de ce Chef coutumier, ses conseillers et ministres, les vieux, hommes mariés, vieilles et femmes mariées, jeunes garçons et jeunes filles, et enfants. Personne ne peut douter de l'efficacité de cette puissance dans l'application du principe de la séparation des pouvoirs, par le jeu de poids et contrepoids dont elle est le soubassement. Donc, dans un Etat africain, la constitutionnalisation du pouvoir de l'Information est une restauration de la république, qui doit être modernisée et adaptée à la superficie étatique moderne et aux moyens de communication actuels. Elle est fondamentalement démocratique, et s'oppose à la confiscation de l'information par l'aristocratie. Elle partage le pouvoir de prise des décisions politiques, et s'oppose à la concentration de ce pouvoir au sein d'une oligarchie qui se prétend démocratique, en se déguisant en une ''majorité démocratique.'' Elle est pluraliste, et s'oppose au pluralisme composé par, seul, le ''multipartisme'' que d'ailleurs, elle ignore, et lui est incompatible. Elle est fondamentalement libérale à tout le peuple d'une république, et s'oppose à l'attribution de toutes les compétences de l'information seulement aux politiciens alliés à la majorité présidentielle.

     

    La restauration du pouvoir de l'information dans l'application du principe de la séparation des pouvoirs, modernise l'encadrement juridique des relations politiques, dans le contexte actuel. Le problème qui se pose est celui de sa constitutionnalisation, eu égard aux conceptions actuelles de ''politique,'' en terme de conservation du pouvoir surtout en Afrique, de recherche d'intérêts économiques et d'hégémonie de certaines Grandes Puissances, qui s'efforcent de privilégier la politique au lieu du juridique, se justifiant de la nécessité de l'idéologie, alors que la conception juridique d'une Constitution contenant le pouvoir de l'Information n'a pas encore vu le jour, et n'est pas encore mise en application. Donc, elle n'a pas encore échoué, pour que l'on se permette d'embrasser directement la conception politique, interdisant la constitutionnalisation de ce pouvoir, dans le sens de refuser d'allonger la liste citée par Montesquieu.

     

    La lanterne doit d'abord être scientifiquement éclairée sur la pensée de Montesquieu. Ensuite, la situation de la liberté de l'information dans le monde et ses conséquences sur la prise des décisions politiques, pour la paix, la sécurité et le développement, aideront enfin à conclure de la constitutionnalisation ou non du pouvoir de l'Information dans une république.

     

    A. La liberté d'informer et le pouvoir dans un Etat.

     

    Montesquieu soutient la liberté politique par l'application du principe de la séparation des pouvoirs. Actuellement, ce principe fait l'objet d'une manipulation prise pour scientifique sous la conduite de l'esprit de parti et de l'appartenance partisane, par les hommes de parti au sein de leurs partis politiques.

     

    I. Montesquieu et le pouvoir de l'information

     

    Le travail scientifique de Montesquieu porte, non pas sur une république ni sur un mandat politique à confier au Président de la République, mais sur le maintien définitif du monarque au pouvoir, et la liberté politique dans un royaume, afin de lutter contre la tyrannie, le despotisme, la dictature et l'absolutisme du roi. En plus, il cite, non pas le Parlement comme puissance, mais le Législatif. Il n'oblige pas non plus tous les Etats du monde à n'appliquer que le classicisme simplement littéraire contenu dans ''L'Esprit des lois.'' Il dit plutôt le droit tel qu'il doit être en Angleterre, en ce que, plusieurs choses gouvernent, notamment le climat, l'expérience, les maximes, les lois… Ce qui veut dire que, d'entre deux Etats de climats différents, notamment l'Angleterre et la République Démocratique du Congo, les manières de gouverner doivent aussi être différentes. Il pose la question de savoir si c'est la loi qui doit suivre les mœurs, ou le contraire. L'Angleterre soutient que, en dehors de ses frontières, les mœurs des autres Etats doivent suivre ses lois, et s'est servie de cette conception pour justifier la colonisation, considérée officiellement par les africains comme un crime contre l'humanité. Tandis que la Chine soutient le contraire, et respecte la culture au sens anthropologique et sociologique des autres Etats. Faut-il  s'attacher indéfectiblement et uniquement aux enseignements qui ont été dispensés par la colonisation en Afrique et dans le monde, pour traiter du droit du public à l'information ?

     

    La liberté de livrer l'information en public, dans un royaume européen, est butée à la norme relative à la conservation du pouvoir par, seul, le monarque, qui, à sa mort, doit la transmettre à son héritier. Dans ce régime, l'information ne peut être livrée en public que si elle ne porte pas obstruction à la conservation du pouvoir, propriété privée du roi. Cette liberté tributaire de la conservation du pouvoir du roi a connu l'évolution, de la monarchie absolue à celle limitée, pour aboutir actuellement à la monarchie parlementaire. Il est incontestable que la liberté d'informer dans un royaume européen sort d'une culture qui ignore la démocratie. Heureusement, elle a connu la démocratie, en Angleterre, grâce aux révolutions et à l'application du principe de la séparation des pouvoirs contenu dans ''L'esprit des lois'' de Montesquieu.

     

    La conservation du pouvoir du roi s'opérait par la guerre en Angleterre, considérée aujourd'hui dans les milieux scientifiques du monde comme  l'Etat qui a le meilleur modèle scientifique de la démocratie. Les Etats-Unis, quoique en lutte contre la colonisation de l'Angleterre, se sont vus obligés de verser dans l'anglo-conformité. Les démocrates africains les plus renommés scientifiquement sont ceux qui maitrisent mieux la démocratie qui s'inspire de celle de l'Angleterre. Les libéraux dans l'histoire de la France en ont trouvé une référence. Donc, une culture qui ignore le mandat politique du chef de l'Etat, et qui, nécessairement, doit déplacer les buts démocratiques, en vue de conserver le pouvoir du roi à tous les niveaux politiques et administratifs, s'est répandue dans le monde comme la meilleure. Par la culture belliqueuse qui accompagne cette conservation de pouvoir, toute personne qui s'y oppose doit se voir mise aux arrêts, condamnées ou mise à mort. La personne dont le service est d'informer en vue d'aider le peuple à prendre les décisions politiques, est la première à être pointée du doigt par les services de sécurité du roi. Elle est surveillée à la loupe. La meilleure manière de faire en vue de conserver le pouvoir du roi est sans doute, celle de s'accaparer du service de l'information politique, de ne publier que les résultats de la recherche scientifique qui aident au maintien définitif de la couronne, et de priver les journalistes de la liberté d'informer à leur guise, selon leur conscience professionnelle.

     

    Cependant, la monarchie est la culture d'origine de l'Europe occidentale. Les européens la protègent, et protègent en même temps la conservation du pouvoir du roi. La liberté d'Informer en public doit être celle qui se conforme à cette conservation. Dans leur assemblée démocratique, notamment le ''Parlement,'' les mécanismes doivent être mis en place, dans la Constitution, en vue de faire d'une assemblée démocratique, non pas une institution qui prive le roi de sa propriété privée qu'est le pouvoir, par un mandat politique, mais ceux de nature à conserver définitivement la couronne, et à ne livrer en public que l'information qui ne fait pas du roi un président de la république, c'est-à-dire, privilégier la diffusion de l'information qui déplace les buts démocratiques en faveur d'un régime qui n'est pas démocratique au sommet d'un Etat.  La protection du pouvoir du roi est en effet assurée par le système partisan. C'est donc l'Etat-individu qui y est privilégié.

     

    II.  Le système partisan et le pouvoir de l'information.

     

    Les partis politiques sortent de l'Etat-individu, et continuent d'envahir les républiques, alors que le monde, dans son évolution actuelle, est en train de passer de l'Etat-individu à l'Etat-institution, de la démocratie absolue à la démocratie constitutionnelle. Il s'agit de cesser de privilégier la pensée bonne ou déroutante d'un individu, ou ce qui lui est favorable et qui doit, de ce fait, être absolument appliqué, même sans logique scientifique. Ainsi, la Constitution d'une république doit contenir, non pas absolument ce que une personne veut, comme dans une monarchie absolue, mais la norme constitutionnelle, c'est-à-dire, la chose constitutionnelle qui doit être, la république ou la démocratie telle qu'elle doit être.   

     

    Sans en donner une définition rigide, un parti politique est un atout en démocratie, en ce qu'il est une organisation politique. Cependant, cette organisation demeure plausible à un royaume européen, mais problématique à une république, en ce que elle cherche plutôt à influencer une politique gouvernementale, en nommant ses propres candidats, en tentant d'obtenir des mandats politiques. Il en découle deux tendances combinées qui s'opposent, continuant ainsi l'histoire des partis politiques de l'Europe propagée dans le monde.

     

    a. Deux tendances de partis politiques

     

    Il s'agit de l'orientation d'un attachement à une appartenance partisane, à une manière de concevoir et de se comporter, sous la mouvance des hommes de parti, animés par l'esprit de parti, peu importe le caractère scientifique des choses.

     

    1. Le parti politique d'ordre idéologique et le parti politique d'ordre institutionnel.

     

    La tendance d'ordre idéologique repose fondamentalement sur l'Etat-individu, est considérée comme scientifique, et se veut un regroupement d'individus qui soutient la même doctrine. Cet ordre est fondé sur une tendance sans être fondamentalement scientifique, et s'en prévaut pour influencer le gouvernement. Les décisions qui en découlent sont celles qui ne se préoccupent pas nécessairement des données scientifiquement prouvées et prouvables, mais sur la pensée d'un individu, ou de certains individus, peu importe la fausse doctrine qu'ils défendent. On constate en République Démocratique du Congo, les partis politiques coalisés qui anticipent au cours du processus décisionnel, pour se prévaloir d'une certaine idéologie, alors que la main du législateur ou du constituant n'a pas encore échoué. Dans toutes les républiques du monde, ils traînent derrière eux les journalistes, ou se font appuyer par la communication médiatique de grande envergure, tenue de ne divulguer que ce qu'ils veulent, et tel qu'ils leurs recommandent.

     

     

    La tendance d'ordre institutionnel repose fondamentalement et scientifiquement sur l'Etat-institution. Elle est nécessairement scientifique, en ce qu'elle table sur la norme constitutionnelle, sur la démocratie comme élément essentiel du jeu, sur la cohésion scientifique entre la Constitution et la réalité sociale, historique et culturelle d'un Etat. Les membres du parti politique d'ordre institutionnel s'en tiennent à la conduite du peuple, à sa culture au sens sociologique et anthropologique, et l'encadrement juridique tel qu'il doit être dans la collectivité de ce peuple. Ce parti politique devient une forme politique de genèse, d'organisation et du fonctionnement du pouvoir dans une démocratie. L'influence de la politique gouvernementale qu'il assume est fondée sur les bases scientifiques, qui laissent la solution aux problèmes parler d'elle-même, et s'appliquer spontanément, facilement, avec engouement et assentiment général de toute la population de la république. On constate l'efficacité et l'efficience de ce parti politique, en Afrique, lorsque le Président d'une république en est membre, et son seul mot suffit pour mobiliser et faire participer massivement toute la population. A l'annonce de son discours, toute la population s'apprête devant les postes radio et téléviseurs, pour le suivre attentivement.

     

    Le parti politique d'ordre institutionnel semble cadrer avec la culture démocratique dont les souches sont africaines. Mais s'y oppose en ce qu'il accepte, pour des raisons de liberté politique, les partis politiques d'ordre idéologique, se constituant éventuellement en des opposants animés d'animosité et d'adversité, au lieu des individus qui empêchent de statuer mal. Une culture contraire à la notion de ''république.''

     

    2. Le pouvoir d'informer face à la combinaison des ordres idéologique et institutionnel des partis politiques.

     

    La combinaison des ordres idéologique et institutionnel des partis politiques provient du pluralisme et de l'ordre parfait tel qu'il est conçu en Europe. En Angleterre, l'encyclopédie libre Wikipédia, au sujet de ''parti politique,'' fait savoir le caractère fondamentalement creux du clivage entre Whigs and Tory. Le Whig était associé aux idées du ''pouvoir et la majesté du peuple, un contrat originel…'' Tandis que celles du Tory s'associaient à ''l'hérédité divine, droit imprescriptible…'' Il y a eu persistance de l'opposition entre eux, dont l'antagonisme a perduré alors même que les conflits politiques du siècle précédent s'estompaient.

     Le pouvoir d'informer en face de cette perplexité de l'intelligentsia propagée dans le monde par la colonisation, dans les républiques, désorientent la neutralité et le caractère scientifique de l'information, pour la prise des décisions politiques.

    David Hume, au sujet du pluralisme constitutionnel défend le rôle institutionnel joué par les Whigs et les Tories dans la vie politique anglaise. Il soutient que, d'une part, dans le parti politique d'ordre idéologique et personnel, et pour des raisons centrées sur quelques notabilités et intimités personnelles, chaque querelle domestique devient alors une affaire d'Etat.

    La neutralité scientifique du pouvoir d'informer est alors confrontée aux considérations liées  aux intimités à accorder à certaines personnes. Par contre, dans le parti politique d'ordre institutionnel et réel, on tient compte d'un état de fait objectif. Dans ce cas, l'institution ou le réel repose soit sur l'affection envers une famille ou des personnes distinctes que l'on veut voir régner, soit sur l'intérêt, soit enfin, aux temps modernes, sur des principes, en général d'ordre abstrait et spéculatif, et entraîne une rationalisation de la vie politique. C'est en cela que Hume théorise en fin de compte le pluralisme politique comme un phénomène naturel, déduit ''de la diversité des fonctions et de la complexité des rouages institutionnels.'' Le pouvoir d'informer en vue de prendre des décisions est alors buté à la combinaison de l'influence exercée à la fois par les principes et les intérêts. Par l'influence qu'ils doivent exercer à la politique gouvernementale, les partis politiques, pour perdurer et réussir de nommer ses propres candidats, arrachent les mandats politiques en se coalisant dans une assemblée, formant une majorité qui leur permet de faire voter leurs propres structures, et les règles que eux-mêmes ont élaborées, en vue de définir le système de prise de décisions qui leurs est toujours favorable. On constate un déplacement des buts démocratiques et la désorientation du caractère scientifique dans le parcours du processus décisionnel. Le journaliste qui s'y oppose et divulgue l'information en vue de revenir à la bonne orientation, est considéré comme leur adversaire politique. Cette désorientation est rendue officielle et est constitutionnalisée, en prévoyant le système partisan dans une république, alors que, dans ses origines, la république romaine ancienne ignore le système partisan. Aussi, les Etats-Unis d'Amérique l'ignore dans sa Constitution.

     

    b. Le pouvoir d'information et les partis politiques dans le monde

     

    Les partis politiques, la recherche scientifique et les médias sont tenus de collaborer. Mais d'une part, cette collaboration est souvent objet de partenariats et complicités. D'autre part, les partis politiques et les médias se présentent comme des concurrents, à la recherche des intérêts. Le parti politique au pouvoir s'impose souvent aux journalistes par la contrainte dont il dispose, et impose une prise de vue aux journalistes. Par ailleurs, on reconnaît le pouvoir des médias par l'influence qu'ils exercent sur la population, lors des élections ou lors du déroulement du processus de prise de décision politique importante. Ce pouvoir est malheureusement rendu inefficace par les agents de sécurité qui sillonnent dans les villes et villages du pays, en vue de faire triompher l'idéologie de la personne qui leurs fournit énormément de l'argent. On constate dans les républiques, la couverture médiatique des événements que les politiciens, membres des partis politiques organisent, non pas en premier lieu dans le but de servir le peuple, mais, en toute imposture, dans le but de se faire entendre, en vue d'être pris en considération par le président de la république. Grâce à cette imposture, le Président prend la décision de le nommer à une haute fonction, alors qu'en réalité, ce n'est qu'une influence fallacieuse couverte par les médias. Au lieu de converger sur le caractère scientifique de ce qui doit être réalisé dans le pays, on assiste plutôt à une sorte de manipulation et de bataille entre les journalistes et les hommes politiques qui contrôlent la transmission de l'information.

     

    La manipulation des entreprises contre les intérêts de qui le législateur est tenu de voter la loi, touche aussi à la couverture médiatique et à l'information que le journaliste doit divulguer à la population, en vue d'assurer la bonne gouvernance. Au sein d'une assemblée démocratique où cette décision doit être prise, la présence et la neutralité de la presse est impérieuse, en vue de dévoiler les actes qui sont de nature à désorienter le caractère scientifique de la décision. Par exemple, dans le discours de la Présidente de Transparency International, lors du forum de la gouvernance d'entreprise tenu à l'hôtel Hilton de Yaounde au Cameroun, le 10 mars 2010, il est mentionné ceci : "En 2009, à Washington, D.C. (District de Columbia), 13740 lobbyistes ont dépensé plus de 3,4 milliards de dollars au nom de leurs clients pour tenter d'influencer les législateurs. En Afrique, 15 pays ont un PIB annuel inférieur à ce chiffre de 3,4 milliards de dollars. Prenons le service bancaire aux entreprises. Pour lui seul, 443 lobbyistes ont fait circuler 50 millions de dollars destinés aux législateurs, aux sociétés d'investissement et de cautionnement. Ce sont ces institutions qui sont les plus  liées à la reformulation et à la revente d'avoirs dont la valeur est mal évaluée. (…)."

     

     Faut-il compter uniquement sur les députés ou les sénateurs en vue d'orienter convenablement l'élaboration de la loi ou le contrôle politique de cette corruption, alors que par la loi de la majorité, le législatif se fourvoie dans la constitutionnalisation d'un mécanisme qui n'est pas fondamentalement scientifique ? Il suffit que la coalition des partis politiques qui forment la majorité au sein du législatif se décide au préalable de soutenir cette corruption, en l'absence de la presse, et de convoquer les journalistes après, en vue de leurs dire des mensonges pour justifier ce soutien, cette corruption sera considérée par tous et par toute la population comme un mal à tolérer, amplement plausible à toute la république. Tout journaliste qui s'y oppose expose sa vie à la mort.

     

    La présence et la participation active de la presse, en toute neutralité, lors de la tenue d'une assemblée démocratique est incontournable. Il est question, entre autres, de lutter contre l'assassinat des journalistes, en allongeant la liste des pouvoirs cités par Montesquieu. Unesco condamne cet assassinat, en vue de privilégier la liberté d'expression, la démocratie et la paix. Elle prête son concours aux organes d'information des masses, et recommande les accords internationaux qu'elle juge utiles, pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et l'image.

     

    La culture dite scientifique mondialement propagée par la colonisation, en véhiculant le déplacement des buts démocratiques, prône la confiscation du pouvoir au sommet de l'Etat. Le proverbe 'Qui détient l'information détient le pouvoir,'' devient un obstacle entretenu et organisé par les Chefs d'Etats et leurs oligarchies dans les républiques, alors que, c'est seul le peuple qui doit y être le propriétaire de ce pouvoir. Donc, l'information doit être l'apanage exclusif, non pas du Président de la république et sa majorité présidentielle, mais du peuple. Actuellement, les séquelles de la colonisation vont dans le sens contraire, provoquent et aggravent les violences dites politiques contre les chercheurs scientifiques et les journalistes.

     

    Au sujet des journalistes assassinés, on trouve dans www.unesco.org, ''Communication et information,'' le rapport que voici :

     

                                                                                                           

     

                                                         

     

                                                JOURNALISTES ASSASSINES

     

     

     
     

     

     

     

     

    ANNEE

     
     

     

     

     

     

    AFRIQUE

     
     

     

     

     

     

    REGION

     

    ARABE

     
     

     

     

     

     

    ASIE ET PACIFIQUE

     
     

     

     

     

     

    EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE

     
     

     

     

     

     

    AMERIQUE LATINE ET CARAIBES

     
     

    EUROPE DE L'OUEST ET AMERIQUE DU SUD

     
     

     

     

    2006

     
     

     

     

    3

     
     

     

     

    44

     
     

     

     

    21

     
     

     

     

    3

     
     

     

     

    12

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2007

     
     

     

     

    8

     
     

     

     

    34

     
     

     

     

    10

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    5

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    2008

     
     

     

     

    4

     
     

     

     

    12

     
     

     

     

    17

     
     

     

     

    11

     
     

     

     

    4

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2009

     
     

     

     

    11

     
     

     

     

    5

     
     

     

     

    43

     
     

     

     

    3

     
     

     

     

    14

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    2010

     
     

     

     

    8

     
     

     

     

    8

     
     

     

     

    25

     
     

     

     

    4

     
     

     

     

    19

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    2011

     
     

     

     

    3

     
     

     

     

    18

     
     

     

     

    14

     
     

     

     

    2

     
     

     

     

    25

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2012

     
     

     

     

    26

     
     

     

     

    50

     
     

     

     

    26

     
     

     

     

    1

     
     

     

     

    20

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2013

     
     

     

     

    14

     
     

     

     

    30

     
     

     

     

    20

     
     

     

     

    2

     
     

     

     

    25

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2014

     
     

     

     

    9

     
     

     

     

    43

     
     

     

     

    10

     
     

     

     

    8

     
     

     

     

    26

     
     

     

     

    0

     
     

     

     

    2015

     
     

     

     

    16

     
     

     

     

    36

     
     

     

     

    22

     
     

     

     

    4

     
     

     

     

    25

     
     

     

     

    11

     

     

    Les cas suivants sont ceux couverts par les rapports biennaux de la Directrice générale sur la sécurité des journalistes et le danger d'impunité au Conseil du PIDC ( Programme Internationale pour le Développement de la Communication), le premier desquels fut présenté en 2008 :

     

    1. Nombre total de condamnation entre 1993 et 2015 : 934

     

    2. Nombre total de condamnation entre 2006 et 2015 : 825

     

    3. Nombre des journalistes locaux tués entre 2006 et 2015 : 769

     

    4. Nombre des journalistes étrangers tués entre 2006 et 2015 : 56

     

    5. Nombre de femmes journalistes tués entre 2006 et 2015 : 50

     

    6. Nombre d'hommes journalistes tués entre 2006 et 2015 : 775

     

    B. La situation de la liberté de l'information dans le monde et ses conséquences sur la prise des décisions politiques.

     

    Le droit à l'information doit être imposé à l'Etat. Il recouvre en même temps le droit d'informer et le droit d'être informés. Au sein d'une Assemblée Nationale Arbitrale, dans un régime politique arbitral, en référence à la culture démocratique dont les souches sont africaines, la modernisation de la recherche scientifique s'opère par l'obligation imposée à l'Etat de mettre les moyens à la disposition des chercheurs scientifiques, en vue d'aboutir aux résultats de leurs recherches, pour le bien commun, et d'en produire les informations destinées au peuple et au monde entier.  

    On parle du droit d'informer. Aussi, il est imposé à l'Etat de tenir le peuple informé, de manière que le peuple, propriétaire du pouvoir, dispose de ces informations, en vue de contribuer à la prise des décisions politiques. On parle du droit d'être informé. La sécurité nationale susceptible de ne pas diffuser une information au peuple doit être celle qui n'est pas de nature à prendre un Président de la République pour un roi européen. La violation de ce principe provoque, aggrave ou maintien les violences.

     

    Le droit de l'information doit être universellement partagé. Cette exigence s'impose actuellement avec acuité, compte tenu de la réalité internationale qui conçoit le monde sous forme d'un ''village planétaire.'' La recherche scientifique doit être une interaction internationale. Elle ne peut pas être  autarcique ni sous l'ostracisme. Cela n'exclut pas le respect de la souveraineté politique absolue d'un Etat. Il ya lieu d'insister et de préciser que, au sujet du l'Information comme institution au même titre que l'Exécutif et le Législatif, il s'agit, non pas de l'encadrement juridique du commerce international, mais de l'encadrement juridique des relations politiques dans le cadre d'un Etat, régi sous la souveraineté politique, c'est-à-dire absolue d'un Etat. Tandis que l'encadrement juridique du commerce international est régi sous la souveraineté relative, c'est-à-dire sous le consentement de l'Etat envers un autre Etat. Cet encadrement s'oppose au commerce international sous la guerre, comme c'en est le cas du développent inversé par le colonialisme européen ayant appauvri de vastes régions du monde. Dans la culture absolutiste au sein des monarchies absolues européennes, les innovations industrielles demeurent un privilège accordé à ceux qui soutiennent indéfectiblement la philosophie et le pouvoir du roi. Toute éventuelle innovation ne peut obtenir du soutien juridique et financier que si elle porte sur la conservation du pouvoir du Chef de l'Etat, et lui fait des éloges. Cette culture politique est amplement constatée aussi dans les républiques actuelles.  Elle y a été introduite par la pénétration européenne, qui, munie des innovations constituant leurs propriétés industrielles privées, trouvent la voie libre d'imposer sous forme de traité, les conditions à exécution obligatoires, sous réserve de faire face aux affrontements militaires que, eux, les européens, s'empressent de déclencher, sachant que, par l'efficacité de leurs innovations, par leur évolution technologique et méthodologique en matière de guerre pour le commerce international, et par la puissance de leurs armes à feu, ils parviendront sûrement à dominer, et à gagner le monopole du commerce international, en vue de s'enrichir en Europe.

     

    Dans une république, toute la population est tenue d'informer, en lutant contre tout groupement public ou privé qui prétend en monopoliser les moyens. L'information n'est pas le monopole des médias publics, des entrepreneurs et des journalistes. Mais, pour des raisons de l'ordre dans le travail, il convient que les journalistes soient chargés de transmettre les informations au sein d'une Assemblée Nationale Arbitrale, dans un régime politique arbitral. Dans cette assemblée, la culture démocratique dont les souches sont africaines ignore l'existence de la distinction entre les hommes passifs et ceux actifs de la diffusion de l'information. Tous se mettent au travail, et en confient la transmission c'est-à-dire la parole aux journalistes fidèles, administrativement neutres et politiquement indépendants.

     

    Le site www.lemonde.fr, dans l'article publié par Marine Forestier, le 03/05/2016 à 07h50, informe que le Secrétaire Général des Nations-Unies, Bank Ki-moon, a exprimé son inquiétude sur la liberté de la presse, à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, qui a eu lieu le 3 mai 2016 :"Trop souvent, les journalistes sont menacés, harcelés, gênés ou même tués dans leur poursuite de l'information. Beaucoup languissent en détention, certains dans des conditions épouvantables, pour faire la lumière sur les problèmes de gouvernance, les malversations des entreprises ou des problèmes de société." Aussi, le site www.rfi.fr, dans l'article publié par Claire Arsenault, à la même date, modifié le 04/05/2016 à 17h48, intitulé ''La liberté de la presse perd encore du terrain dans le monde,'' il est écrit ceci : "Quatre mois à peine après l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo en France, le rapport annuel de Reporters sans frontières (RSF) vient encore surligner la dégradation de la liberté de la presse dans le monde. Dans sa version 2015, et à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, l'association pointe une stabilité dans le classement de tête où on retrouve presque toujours les mêmes, des pays nordiques : la Finlande, première pour la cinquième année consécutive, la Norvège et le Danemark."

     

    Une analyse publiée par RFI, dans le site www.rfi.fr, le 03/05/2014, modifié le 03/05/2014 à 13h44, dont le titre est ''Liberté de la presse : une situation très disparate en Afrique,'' il y est mentionné ceci : " Le 3 mai marque  la journée mondiale pour la liberté de la presse. Sur le continent africain, on le sait, la liberté d'expression varie du tout au tout, entre une liberté totale et une absolue répression.'' Au Sénégal, les médias bénéficient de la liberté de presse, mais le secteur doit être assaini. La dépénalisation des délits de presse en constitue le blocage. En Algérie, les journaux ont une certaine liberté de ton, mais la loi sur les délits de presse est sévère. Au Madagascar, une presse aux mains d'intérêts privés. Les organes de presse appartiennent tous à des hommes politiques ou des opérateurs économiques qui défendent leurs intérêts. A Kinshasa, les arrestation des journalistes.

     

    Il n'est pas convenable que les Etats persistent dans l'encadrement juridique actuel des relations politiques, au sujet de l'information, alors que tous savent que les reformes doivent y être apportées pour la paix, la sécurité et le développement. La stabilité provient de la constitutionnalisation conforme à la réalité historique, sociale et culturelle d'un Etat, selon ce que le climat inculque et continue d'inculquer dans un continent déterminé, sauf le cas particulier et spécifique de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique.

     

    Les conséquences de l'absence d'une bonne constitutionnalisation, scientifiquement incontournable et inattaquable,  sont bien évidentes. Elles découlent du manque de lumière sur les problèmes de gouvernance, et sur les malversations des entreprises ou des problèmes de société. Les décisions politiques demeurent inadéquates et superficielles. La pauvreté prend plus d'ampleur, suite aux violences et guerres qui en découlent. Les mésententes et conflits proviennent de l'officialisation et de la constitutionnalisation du système à caractère sentimental et passionnel pris pour scientifique, en terme de système partisan. Dans ce système, la conquête et la conservation du pouvoir sont toujours prêtes à écarter le caractère fondamentalement scientifique des choses, pour privilégier et faire voter par le vote à mains levées, sous la loi de la majorité, irrégulière soit-elle, la décision politique qui ne porte pas obstruction à la conquête et la conservation du pouvoir. Tout se joue dans l'information à mettre à la disposition du propriétaire du pouvoir dans une république, qu'est le peuple. Une manière de semer délibérément de la l'amalgame, qui, en fin de compte, tournera en faveur du camp politique le plus malicieux, précisément, le camp de la majorité. Les républiques appliquent cette culture politique copiée des monarchies européennes, dans lesquelles le roi doit demeurer au pouvoir jusqu'à sa mort. Sa propriété privée qu'est le pouvoir doit en effet être protégée par une majorité démocratique qui doit lui être docile, jusqu'à la passation de ce pouvoir à son héritier.

     

     

    Un cas d'agissements fondés sur les sentiments dans la satisfaction concrète de l'intérêt général, a eu lieu aux Etats-Unis d'Amérique, au sujet du choix d'un emplacement pour le terminal de Port Townsend. Dans le livre ci-haut cité, écrit par John Clayton Thomas, il est écrit ceci, aux pages 60 et 61 : "Le principal moyen de liaison entre Port Townsend et le continent est un service de ferry boats. En 1972, le ministère des Transports de l'Etat de Washington prit ce service en charge après son abandon pour raisons financières par la société qui en assurait la gestion. (…) La procédure adoptée pour le nouveau site d'accostage par le service maritime intéressé semblait à bien des égards exemplaire. Ledit service dévoila d'entrée de jeu ses exigences de qualité, espace suffisamment large pour permettre la fluidité du trafic et des capacités de parking, et un budget limité à trois millions de dollar (Talbot, 1983, p. 86-87). Conscient que la réalisation du projet nécessitait l'adhésion de la population, il mit en place une structure de prise de décision qui, pour le choix du site, prévoyait un partage du pouvoir décisionnel avec un comité consultatif de citoyens représentant des groupes d'intérêts locaux désignés par la mairie." 

    Le Ministère de Transports de l'Etat de Washington a fait preuve de la nécessité impérieuse de l'information dans la démocratie telle qu'elle doit être dans une république. Cette nécessité s'oppose à l'officialisation, au sein de l'Etat de Washington, d'une animosité et une adversité permanentes de nature à contrer intempestivement toutes les démarches fondamentalement démocratiques que le Ministère des Transports entame, pour l'intérêt général des Etats-Unis d'Amérique. Cette fausse officialisation consiste à constitutionnaliser la politique selon laquelle il doit y avoir, dans une république, une opposition dite politique, qui, pour jouer son rôle politique, doit se voir tenue de se faire entendre, dans les médias et dans les milieux d'interaction sociale, en fournissant tous ses efforts sous l'esprit de parti et l'appartenance partisane, même contre les démarches pourtant scientifiquement correctes.  Devant cette situation, le Ministère des Transports, prenant ses responsabilités, trouvera convenable de cacher les informations à fournir au peuple, favorable au bon partage de pouvoir décisionnel, pour le bien commun. Par ailleurs, l'officialisation de cette opposition, fondée sur les sentiments et doctrines politiques, sans se préoccuper avant tout du caractère scientifique des choses, portent plutôt obstruction au développement et à la restauration de la république.

     

    Dans le livre même, à la page 61, l'auteur poursuit ceci : " Cette procédure semblait bien fonctionner, du moins dans un premier temps. (…) Puis tout changea en juillet 1976, lors d'un forum municipal consacré à l'avenir de la ville : ''Lorsque la question du nouveau débarcadère fut évoquée, plusieurs personnes, nul ne se souvient du nombre exact, exprimèrent violemment leur opposition au nouveau site.'' (p. 82). Le débat continuant au fils des mois qui suivirent, le service maritime se rendit compte que ces objections, loin d'être isolées, reflétaient le sentiment d'une partie grandissante de la population, essentiellement composée d'arrivants relativement nouveaux qui s'étaient installés à Port Townsend à cause de la ''simplicité'' et de la ''beauté du lieu'' (p. 82). Contrairement aux habitants plus anciens, ces nouveaux venus n'éprouvaient que peu d'intérêt pour la croissance économique de l'agglomération et, par voie de conséquence, l'idée d'un site permettant de développer au maximum le potentiel économique de la ville n'avait pas leur faveur."

    La restauration de la république selon la culture démocratique dont les souches sont africaines, à partir de l'accès aux Indépendances, de 1960 jusqu'à présent, est butée aux problèmes de sentiments de ceux qui, depuis longtemps, étaient dans l'ombre. Ils finissent par surgir, soutenus par la démocratie qui doit pourtant demeurer exclusive aux républiques et royaumes européens. Par les guerres déroutantes dites de libération, constitutionnalisent, par le plébiscite, un système à vrai dire oligarchique sur l'information. Un système qui ne partage pas convenablement le pouvoir  

    décisionnel avec le peuple, dans une république. Apparemment meilleur par l'insistance sur la beauté de la ville, mais au fond, inorganisé dans les secteurs-mère du développement. De ce fait, ce système fait croupir le peuple dans le chômage accru, l'insalubrité publique, et les menaces imminentes d'éclatement répétitif des guerres et autres violences.

     A la même page, l'auteur écrit ceci : "Ils demeurèrent inorganisés jusqu'au jour où la question du nouveau site des ferries fut soulevée. En raison de leur date récente d'arrivée ou de leur mésentente avec les responsables traditionnels de la ville, ils n'avaient pas été intégrés au comité consultatif chargé d'étudier le choix du site. Ainsi s'explique que, lorsque le service maritime eut recours aux groupes organisés pour parvenir à une décision concernant le terminal, les objections soulevées par les nouveaux habitants ne furent pas entendues. Leur point de vue ne fut remarqué qu'une fois le site provisoire retenu, c'est-à-dire trop tard pour qu'un compromis puisse être facilement atteint."

     Une fois une oligarchie qui se comporte de cette manière dans une république est partie du pouvoir, l'Etat engagera d'énormes dépenses, après elle, en vue remettre de l'ordre.

     A la même page, l'auteur écrit ceci : "Le service maritime paya cher cette négligence. Il y eut tout d'abord une attente frustrante qui dura de 1976 jusqu'au milieu de 1978, les factions opposées se chamaillant au sujet des sites possibles pour le nouveau débarcadère (p.84). Puis, quand le problème fut enfin résolu, l'estimation budgétaire établie par le service à trois millions de dollars doubla pour atteindre un coût final (à la date de 1982, année de clôture de contrat) estimé à six millions (p.89)."

     La recherche scientifique au sein du pouvoir de l'Information s'oppose à l'état affectif envers une pensée. Les partis politiques se caractérisent par cette manière d'ensemble de vivre et de concevoir les relations politiques, à parti de laquelle leurs membres tirent leurs jugements et réfléchissent, en s'attachant indéfectiblement à l'appartenance à la doctrine du propriétaire du parti politique. On conclut que la compétition qui en découle contre les autres partis politiques du camp adverse, ne trouve pas son fondement sur des bases fondamentalement scientifiques. Le principe de la séparation des pouvoirs et le jeu de poids et contrepoids demeurent provocateurs de l'animosité au lieu de l'émulation. La doctrine marche sur le droit positif, la proposition de pensée politique sur la norme constitutionnelle, l'Etat-individu sous la pensée du propriétaire du parti politique sur l'Etat-institution qui arrondi le droit constitutionnel, la démocratie absolue selon la culture des rois absolus européens sur la démocratie constitutionnelle prônée par les ''Lumières,'' la concentration du pouvoir décisionnel sur le partage de ce pouvoir dans une république.

    La liste des pouvoirs cités par Montesquieu fut une simple proposition, n'était pas limitative, et concernait la liberté politique au sein d'une monarchie européenne. Dans une république, le pouvoir de l'Information doit figuré sur la liste, parce qu'il empêche de déplacer les buts démocratiques.

                                                                                                                  IYOLO LOBONDOLA

     

     

     

     

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  • LA VRAIE CIVILISATION DEMOCRATIQUE FAVORABLE AU COMMERCE INTERNATIONAL ET A L'ECONOMIE DANS UNE REPUBLIQUE.

     

    Les guerres de  démocratisation à partir des années 1990 en Afrique, poursuivaient l'objectif de civiliser convenablement les républiques de ce continent, en leurs apprenant la vraie démocratie. Les belligérants y procédaient par comparaison entre les républiques africaines et celles de l'Occident, en vue d'expliquer les causes de l'exacerbation de la pauvreté en Afrique, alors que l'Occident continue de galoper dans son économie. Ils se sont plutôt fourvoyés dans l'imitation et l'envie de vouloir s'identifier aux européens et américains des Etats-Unis. Pour eux, la question ne repose pas fondamentalement sur la constitutionnalisation des institutions différentes, conformes à chaque peuple, étant bien entendu que les différences géographiques et culturelles, entre pays, ne jouent qu'un rôle secondaire. Ainsi, la seule culture démocratique, scientifiquement correcte et incontournable, est celle qui est enseignée dans les universités, telle que voulue et héritée de la colonisation. Quiconque s'y oppose n'est pas un honnête-homme, n'est pas civilisé, n'a pas maîtrisé les cours à l'université, et est sauvage.

     

    Le monde actuel vit dans un paradoxe selon lequel la vraie civilisation démocratique est celle qui constitutionnalise les institutions extractives, au lieu de celles inclusives. La conduite que les institutions démocratiques constitutionnalisées par les prétendus démocrates civilisés est celle qui encadre juridiquement les relations politiques qui apportent un soutien fidèle à une personne, Chef de l'Etat, et son groupe des personnes et de partis politiques qui se coalisent pour lui, en vue de former ce que la démocratie actuelle entend par ''majorité,'' sous l'esprit de parti et l'appartenance partisane dirigée par les hommes de parti. Ces hommes ont du mal à digérer les institutions inclusives, c'est-à-dire, celles qui préservent les droits de propriété et le respect des contrats. Ils s'opposent à la liberté et à l'opportunité de créer ou d'innover contre ce qui étouffe leurs intérêts privés, tel que les institutions démocratiques qui les empêchent de conserver inconstitutionnellement leur pouvoir. Du point de vue économique, ils marchent évidemment, et peut-être sans s'en rendre compte, sur ce qui stimule l'épargne, l'investissement et le progrès technique. Ils compromettent en effet, la croissance à long terme de leur république. Au contraire, ils s'activent dans les institutions extractives en ce que, ils érigent des barrières qui protègent leurs intérêts. Par contre, on y constate des chercheurs bien chevronnés qui préfèrent prendre le recul, alors qu'ils sont plein d'éclosion de nouvelles idées, plausibles au remplacement permanent d'activités ou technologies existantes, par celles nouvelles et meilleures, pour la mobilisation et la participation spontanées de toute la population, dans tous les coins du territoire national, amplement plausibles à l'augmentation de la Valeur Ajoutée Manufacturière par habitant.

     

    Dans nos républiques, actuellement, on constate des conceptions mauvaises des liens qui doivent exister entre l'économie et la politique. Elles sont rendues de plus en plus universelles, couvertes de ''politique,'' un domaine qui considère comme bon, tout ce qui est favorable à l'objectif ou intérêt économique poursuivi, peu importe les moyens illicites utilisés. Les grandes personnalités s'activent dans ce genre de politique, dans l'ombre, et ne soutiennent aux élections présidentielles qu'un candidat avec qui ils conviennent d'appliquer cette politique. Ainsi, ils provoquent, aggravent ou maintiennent les populations dans la pauvreté, par les violences et guerres, pourvu que la paix soit rétabli quand ils se présenteront comme des pacificateurs, et auront envoyé officiellement les experts et missions pour la paix, la sécurité et le développement. Selon Antoine Garapon, dans son article intitulé ''L'imaginaire d'un pirate de la mondialisation.'' in Esprit, n°356, Juillet 2009, pp.157-159, "Les acteurs de la mondialisation se comportent comme des pirates et des terroristes. Ils disparaissent et se dispersent pour se reformer à un autre endroit. Ils ouvrent plutôt la voie à la barbarie, à des guerres entre les nationaux, s’éclipsent, puis réapparaissent en pacificateurs moyennant instantanéité boursière. Le pirate est hostile à toute contrainte juridique a priori et n’accepte que la loi qu’il se donne à lui-même. Il est anti-institutionnel, doit avoir quelque chose à détourner, et se glisse dans les zones inoccupées par l’Etat."

     

    Les penseurs et émules d'une conception fausse et déroutante de la mondialisation sèment la confusion dans la manière scientifique de traiter la civilisation dans la réalité sociale, historique et culturelle d'une république. Il en découle le manque de cohésion entre cette réalité et la Constitution, c'est-à-dire, le caractère scientifique des domaines d'études, tels que les sciences économiques pour l'émergence de la république, est piétiné par le ''politiquement incorrect.'' Le pays croupit dans la misère et la pauvreté, contre lesquelles les autorités des Grandes puissances et les organisations internationales, telle que l'Organisation des Nations-Unies, s'activent d'expliquer que la solution doit provenir de l'effort de chaque peuple dans ses spécificités sociales, historiques et culturelles, grâce aux institutions conformes à l'identification d'un peuple déterminé. C'est dans ce sens que la Francophonie proclame ceci dans la Déclaration de Bamako : ''Pour la Francophonie, il n'y a pas de mode d'organisation unique de la démocratie et que, dans le respect des principes universels, les formes d'expression de la démocratie doivent s'inscrire dans les réalités et spécificités historiques, culturelles et sociales de chaque peuple.'' C'est la vraie face civilisatrice du monde par les organisations internationales et les hautes autorités politiques des Grandes puissances.

     

    D'où provient alors l'amalgame qui prend la fausse civilisation pour la vraie, provoquant la misère et la pauvreté des peuples dans leurs républiques respectives, alors que la colonisation est déjà abolie ?

     

    Certains faits sont d'une évidence flagrante de fausses doctrines couvertes de ''politique,'' que les Constitutions des républiques, surtout africaines, ne parviennent pas à encadrer efficacement. Dans ces faits, il y a moyen de déceler les causes liées à l'inadéquation des institutions constitutionnalisées, défigurant ainsi la ''république.'' La vérité en est que, depuis longtemps, la culture de l'absolutisme royal européen a été répandue dans le monde, et persiste jusqu'à présent dans les liens entre la politique et l'économie dans chaque Etat et dans ses relations avec l'extérieur.

     

    Dans le livre intitulé "La  faillite des nations. Les origines de la puissance, de la prospérité et de la pauvreté," écrit par Daron Acemoglu et James A. Robinson, publié dans Nouveaux Horizons en 2015, version française, de la page 311 à la page 344, au sujet du ''développement inversé,'' les auteurs relatent l'histoire des ''Epices et génocides'' en Indonésie : "Au début du XVIIe siècle, le nord de l'Archipel (des Moluques) abrite les royaumes indépendants de Tidore, Ternate et Bacan. Le centre est occupé par l'île-royaume d'Ambon. (…), les Moluques sont à cette époque un centre névralgique du commerce mondial : elles sont les seules à produire des épices de grande valeur comme le clou de girofle, le macis et la noix de muscade. (…) Les portugais entreprennent alors de contrôler le commerce des épices. En 1511, ils s'emparent alors de Malacca qui occupent un emplacement stratégique à l'ouest de la péninsule malaise. (…) Ils ont affaire aux adversaires redoutables. (..) Des villes-Etats comme Aceh, Banten, Malacca, Macassar, Pégou et Brunei se développent rapidement grâce à la production et l'exportation d'épices (…) Ces Etats sont dotés de gouvernements absolutistes comparables à ceux qu'on trouve en Europe à la même époque. Le développement des institutions politiques est stimulé par des processus du même ordre, par exemple une évolution technologique et méthodologique en matière de guerre ou de commerce international. (…) Comme dans l'Europe absolutiste, un tel système entraîne une certaine croissance économique sans produire pour autant des institutions économiques idéales pour la prospérité, car il crée des barrières considérables pour une majorité de citoyens et ne garantit pas les droits de propriété."

     

    On comprend la fausse doctrine que véhicule la culture politique absolutiste dans le monde. Elle est à la base de l'imposition des institutions politiques qui compromettent la mobilisation et la participation de tous à l'émergence d'une nation. Par l'évolution technologique et méthodologique encadrée par la culture prétendue meilleure civilisation selon laquelle, le commerce international doit être l'œuvre de guerre en vue de s'enrichir chez soi, et de régner en dominateur dans le monde, est de la fausse civilisation, de la barbarie, qui n'est pas favorable à l'économie dans un Etat. On y constate que, seuls les plus forts, tels que les hautes autorités militaires et les privilégiés du Chef de l'Etat, deviennent de plus en plus riches, alors que les plus faibles, telles que les femmes et les plus démunis au bas de l'échelle sociale, croupissent dans la misère et la pauvreté.

     

    Dans le livre même, les auteurs poursuivent ceci : "La présence européenne devient plus sensible et produit des effets plus notables avec l'arrivée des Hollandais. Ceux-ci comprennent vite qu'il vaut bien mieux monopoliser le commerce des épices des Moluques que concurrencer les marchands locaux ou européens. En 1600, ils persuadent le souverain d'Ambon de signer un accord d'exclusivité qui leur donne le monopole du commerce de clous de girofle sur l'île. Avec la fondation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales en 1602, les Hollandais, plus que jamais soucieux d'accaparer le commerce des épices et d'éliminer la concurrence par tous les moyens, marquent un point au détriment des marchands d'Asie du Sud-Est. La Compagnie est la deuxième société par actions européennes après la Compagnie britannique des Indes orientales ; (…) toutes deux (…) joueront un rôle de premier plan dans la croissance industrielle de l'Europe. La Compagnie néerlandaise est aussi la deuxième compagnie disposant de sa propre armée, c'est-à-dire du pouvoir de faire la guerre et de coloniser des terres étrangères. Forts de la puissance militaire de la Compagnie, les Hollandais se mettent à éliminer tous les interpoles potentiels pour veiller à l'application de leur traité avec le roi d'Ambon. En 1605, ils capturent un fort stratégique que tenaient alors les Portugais et repoussent tous les autres marchands par la force. Puis ils étendent leur emprise jusqu'au nord des Moluques, obligeant les souverains de Tidore, Ternate et Bacan à accepter que le clou de girofle ne soit ni cultivé ni vendu sur leurs territoires. Le traité qu'ils imposent à Ternate autorise même les Hollandais à venir détruire sur place les girofliers qui s'y trouveraient encore."

     

    Une fausse et déroutante civilisation s'est répandue dans le monde sous la pénétration européenne, celle qui considère que les innovations européennes, favorables à plus de production industrialisée, accordent automatiquement aux européens le droit de monopoliser tout ce qui est production, et de casser impunément la concurrence dans les relations commerciales. Un seul Chef de l'Etat, le roi d'un Etat européen, devient alors le Chef de l'Etat de tous les Etats dans lesquels il apporte ses innovations industrielles. Les autres marchands se trouvent en effet en difficultés de s'activité librement dans ce commerce. La loi du roi s'y impose à leurs détriment, leurs activités de survie s'amoindrissent, et deviennent de plus en pauvres. Pire encore, cette loi du roi est mise en application, dans le commerce international, par une armée puissante qui, par des contrats sous la contrainte et l'adhésion aux clauses indiscutables, arrache le consentement des autres Chefs. Ceux-ci y consentent souvent, non seulement pour la nécessité de produire en quantité industrielle, mais aussi et surtout pour conserver leurs pouvoirs au lieu de les perdre par les attaques armées prétendues en faveur de la mondialisation. Actuellement, ce genre de commerce internationale s'opère surtout sur les minerais et le pétrole, qu'une certaine doctrine a proclamés ''biens communs de l'humanité.'' Ces attaques armées sont couvertes de missions civilisatrices de démocratiser convenablement un Etat, pourtant en contradiction avec, notamment la Francophonie, dans la Déclaration de Bamako ci-haut citée, en ce que les Constitutions contenant plutôt des textes copiés, paraphrasés et compilés uniquement de l'Occident, y sont plébiscités au lieu de les soumettre au référendum dans leurs républiques respectives.

    La réflexion sur le modèle de civilisation propagée dans le monde par le fait historique que voici, dénote qu'une civilisation déroutante s'est répandue par la colonisation : ''En 1605, ils capturent un fort stratégique que tenaient alors les Portugais et repoussent tous les autres marchands par la force. Puis ils étendent leur emprise jusqu'au nord des Moluques, obligeant les souverains de Tidore, Ternate et Bacan à accepter que le clou de girofle ne soit ni cultivé ni vendu sur leurs territoires. Le traité qu'ils imposent à Ternate autorise même les Hollandais à venir détruire sur place les girofliers qui s'y trouveraient encore." Cela veut dire qu'un autre Etat qui se voudra aussi fort que la Hollande, pour la concurrencer, doit faire face à un affrontement armée, surtout que la culture féodale en Europe considère comme scientifiquement correct, le fait de s'accaparer des terres appartenant à autrui, pourvu que quelqu'un les ait mises en valeur. C'est en effet sous cette conception de civilisation que le monde se trouve partagé selon les terres occupées par la Francophonie ou l'anglophonie, par la production des minerais ou du pétrole par tel Etat dans tel Etat, et non par tel autre Etat. Dans la guerre en Libye, contre le Président Kadhafi, on constaté dans les chaînes de télévision deux camps opposés, l'un composé des Etats puissants de l'Occident, l'autre, de la Russie et la Chine. Lequel de ces deux camps a le droit exclusif de civiliser démocratiquement ce pays, et de s'accaparer de ses terres, ainsi que de la production et du commerce international de ses produis pétroliers ? Heureusement, on ne parle plus de la guerre froide entre l'Est et l'Ouest.

    Dans la culture absolutiste, les innovations industrielles demeurent un privilège accordé à ceux qui soutiennent indéfectiblement la philosophie et le pouvoir du roi. Toute éventuelle innovation ne peut obtenir du soutien juridique et financier que si elle porte sur la conservation du pouvoir du Chef de l'Etat et lui fait des éloges pour l'avoir soutenue. Cette culture politique est amplement constatée aussi dans les républiques actuelles.  Elle y a été introduite par la pénétration européenne, qui, munie des innovations constituant leurs propriétés industrielles privées, trouvent la voie libre d'imposer sous forme de traité, les conditions à exécution obligatoires, sous réserve de faire face aux affrontements militaires que, eux, les européens, s'empressent de déclencher, sachant que, par l'efficacité de leurs innovations, par leur évolution technologique et méthodologique en matière de guerre pour de commerce international, et par la puissance de leurs armes à feu, ils parviendront sûrement à dominer, et à gagner le monopole du commerce international, en vue de s'enrichir en Europe.

    Le développement économique et le commerce international par la guerre, dont le modèle est celui de la Hollande, est une fausse civilisation qu'il ne faut pas propager dans le monde, et dont les séquelles de la colonisation doivent être combattues. Dans le livre ci-haut cité, à la page 315, les faits historiques comme ceux-ci ne peuvent pas faire l'objet de l'internationalisation d'une certaine mission civilisatrice de démocratisation par la ''Communauté internationale'' actuelle : "Le projet initial, établir un monopole du macis et de la muscade, ayant échoué, le gouverneur anglais de Batavia, Jan Pieterszoon Coen, imagine un nouveau plan d'action. Coen a fondé Batavia en 1618, sur l'île de Java, pour en faire la nouvelle capitale de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. En 1621, il s'embarque pour Banda à la tête d'une flotte et entreprend de massacrer la quasi-totalité de la population des îles, soit probablement quinze milliers de personnes. Tous les chefs sont exécutés, et ils ne laissent la vie sauve qu'à une poignée d'individus pour préserver le savoir-faire indispensable à la production de muscade. Une fois ce génocide achevé, Coen met en place la structure économique et politique idoine : une société de planteurs. Les îles sont divisées en soixante-huit parcelles confiées à autant de Hollandais, pour la plupart employés (ou anciens employés) de la Compagnie."

    Le développement économique est une question de société, que la politique qui doit y être appliquée, ne peut pas être prétendue scientifiquement correcte lorsqu'elle provient plutôt de l'imagination d'un individu, selon  son comportement égoïste, contraire à la paix et à la sécurité de la population. L'économie doit être en cohésion scientifique avec l'encadrement juridique des relations politiques dans le cadre d'un Etat déterminé. On parle de la norme constitutionnelle, celle démocratique, telle qu'elle doit être dans une république donnée. Elle s'oppose à l'indication ou à l'imposition de ce que le génocidaire ou le belligérant de la démocratie déroutante considère comme idoine à une république. La vraie civilisation de constitutionnalisation demeure juridique dans une république. Elle s'oppose ainsi à ce qui est opportun, et qui plait au génocidaire ou meneur de guerres déroutantes de démocratisation dans une république. En Afrique, beaucoup de dirigeants politiques se comportent comme le gouverneur Coen. Après avoir commis les actes hautement criminels dans les mouvements démocratiques dits de libération, à partir de 1990, ils mettent en place des structures politiques et économiques idoines, non pas telles que la société l'exige, mais telles qu'elles leurs conviennent parfaitement, selon leurs imaginations, et selon ce qui est opportun. Le parlement, par exemple, en est leur cheval de bataille, une institution démocratique des monarchies européennes, dont les buts démocratiques ont été, et doivent être déplacés, en vue de maintenir définitivement la couronne à la tête d'un royaume. La civilisation parlementaire, par la colonisation, s'est répandue dans les milieux scientifiques dans tous les continents, allant jusqu'à se croire en droit de faire la guerre contre toute personne qui s'y oppose. La fausse civilisation démocratique internationale est celle qui considère cette institution comme idoine, à laquelle personne ne peut s'opposer. Le caractère opportun de cette constitutionnalisation dans une république africaine n'est pas scientifiquement correct. Donc, il condamne au sous-développement, les républiques qui s'entêtent de l'appliquer dans leurs territoires nationaux respectifs. Les Etats-Unis s'en sont tirés par leur révolution contre le parlement, en laissant plutôt le ''Congrès,'' une institution démocratique de leurs souches culturelles avant même la Constitution actuelle, s'imposer et se constitutionnaliser d'elle-même. Cette prise de conscience a fait de ce pays la première puissance économique du monde, et, de tous les pays qui appliquent le régime présidentiel, régime dont cet Etat est l'auteur, est le seul pays développé en Education Pour Tous/Atteindre les marginalisés, telle que constaté après une étude comparative, selon les origines des régimes politiques, dans le Rapport mondial de  l'UNESCO, en 2010.

    Dans le livre ci-haut cité, les conséquences de l'imposition du mauvais modèle de civilisation politique et économique sont celles-ci, aux pages 315 et 316 : "A la fin du XVIIe siècle, les Hollandais ont réduit de 60 % la production mondiale de ces épices, et le prix de la noix de muscade a doublé. Cette stratégie mise au point dans les Moluques, ils vont l'appliquer à toute la région, ce qui aura des effets considérables sur les institutions politiques et économiques du reste de l'Asie du Sud-Est. La longue expansion commerciale de plusieurs Etats de cette région, entamée au XIVe siècle, ralentit et finit par s'inverser. Même les pays qui ne sont pas directement colonisés et écrasés par la Compagnie se replient sur eux-mêmes et renoncent au commerce. Le changement économique et politique qui commençait à se faire jour en Asie du Sud-Est est stoppé net."

    En République Démocratique du Congo, la civilisation le seule, exigée scientifique par le colonisateur, ne considère comme démocratique que l'Etat qui constitutionnalise le parlement, se conforme uniquement aux textes constitutionnels de l'Occident. Le progrès économique, spécialement industriel qu'a connu ce pays a diminué pace que, en se conformant à la seule civilisation scientifique de l'Europe, les députés avait refusé les vœux du Président de la république, le président Kasavubu, d'élaborer d'abord la Constitution d'origine congolaise. Les guerres de sécession y ont été déclenché, allant jusqu'à incendier les usines et autres infrastructures. De près de 10.000 entreprises industrielles que comptait ce pays, dans les années 1950, il ne comptait que moins de 150 en juillet 2010. En Afrique, après l'imposition des guerres déroutantes de démocratisation, à partir de 1990, dans son Rapport de 2011 sur ''Le développement économique en Afrique : Promouvoir le développement mondial'', la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) présente la situation que voici, dans les principales conclusions :

    "Le secteur manufacturier joue un rôle limité dans les pays africains. La part de la valeur ajoutée manufacturière (VAM) dans le produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique a chuté de 12,8% en 2000 à 10,5% en 2008. En Amérique latine, il est tombé  de 17 à 16%, et dans les pays d'Asie en développement il est passé de 22 à 35% pendant la même période. L'importance des exportations manufacturières en Afrique s'est également érodée. En particulier, la part des produits manufacturés dans les exportations totales de l'Afrique a chuté de 43% en 2000 à 39% en 2008. Les facteurs qui ont contribué à ces médiocres résultats industriels de l'Afrique sont notamment les échecs des politiques nationales, la marge d'action insuffisante pour mettre en œuvre d'autres types de politiques de développement, ainsi que les difficultés structurelles telles que l'insuffisance des infrastructures et du capital humain et l'exiguïté des marchés intérieurs."

    Les politiques nationales de développement économique qui se conforment à la civilisation du colonisateur, se laissent plonger dans les guerres prétendues civilisatrices de démocratie, alors que c'est ce modèle de civilisation qui provoque l'autarcie dans un Etat, tout en imputant la faute de cette provocation aux bonnes autorités politiques qui rejettent ce mauvais modèle dans leur Etat. Est-ce correct, pour certains intellectuels actuels, défenseurs acharnés du mauvais modèle de développement économique, d'imputer la faute d'autarcie aux nationaux qui militent pour la constitutionnalisation de la démocratie dont les souches sont africaines, en vue, évidement, de gagner la spontanéité lors de la mobilisation et la participation de toute la population  aux travaux de production économique ?

    La réponse à cette question peut venir de la réflexion sur l'expérience vécue en Asie, telle que le livre ci-haut cité le mentionne à la page 316 : "Pour éviter la menace que représente la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, plusieurs pays cessent de produire des récoltes pour  l'exportation et renoncent à toute activité commerciale. L'autarcie est moins risquée que la confrontation avec les Hollandais. L'Etat de Banten, sur l'île de Java, fait arracher ses propres poivriers en 1620 dans l'espoir que les Hollandais le laisseront en paix. En 1686, un marchand hollandais visite Maguindanao, dans le sud des Philippines ; on lui dit alors : ''On peut cultiver la muscade et le giroflier ici, tout comme à Malacca. On n'en trouve plus parce que le vieux Raja les a fait détruire avant de mourir. il craignait que la Compagnie hollandaise ne vienne lui faire la guerre pour s'en emparer. (..) On constate une désurbanisation et même un déclin de la population."

     Est-ce le vieux Raja qui a provoqué l'autarcie à Maguindanao, ou c'est la Compagnie hollandaise ? Qu'en est-il actuellement, des intellectuels africains qui imputent la faute de cette éventuelle autarcie dans leur république, à ceux qui mènent des démarches profondément scientifiques de constitutionnalisation de la démocratie dont les souches sont africaines, en référence à la Palabre africaine, en vue d'y augmenter spontanément et énormément la Valeur Ajoutée Manufacturière par habitant ? Ce sont plutôt les intellectuels africains, émules et continuateurs de la colonisation, qui exposent leurs Etats respectifs aux guerres d'imposition d'un mauvais modèle de civilisation démocratique et économique. Ils prétendent, par les fallacieux investissements étrangers sous leur autorité, avoir convenablement développé l'économie de leurs républiques respectives, alors que, en réalité, tout est au rabais, comme cela était constaté en Asie, dans le livre même ci-haut cité, aux pages 317 et 318 : "Mais, comme dans le cas des Moluques, la colonisation néerlandaise a profondément changé leur développement économique et politique. Les populations d'Asie du Sud-Est ont cessé de commercer, se sont repliées sur elles-mêmes et sont devenues plus absolutistes. Au cours des deux siècles suivants, elles ne seront plus en mesure de profiter des innovations qui vont surgir à l'occasion de la révolution industrielle. Et, en fin de compte, leur retrait du commerce ne les sauvera même pas de l'envahisseur européen : à la fin du XVIIe siècle, la quasi-totalité de la région fait partie d'un empire colonial européen." On comprend comment les intellectuels, émules et continuateurs de la colonisation en Afrique, rendent un très mauvais service à leurs compatriotes, et à toute promotion de la recherche scientifique susceptible d'innovations pour l'industrialisation en Afrique, par les africains eux-mêmes.

    La solution à cette culture colonialiste a été trouvée par les Indépendances des Etats, à partir des années 1960 en Afrique. Elles n'étaient pas uniquement politiques, mais aussi économiques, en ce que chaque Etat africain devra être en mesure de constitutionnaliser les institutions qui apportent les innovations industrielles par ses nationaux, en plus de celles propres aux européens. Au lieu de poursuivre l'esprit qui animait les ''Pères des Indépendances,'' tout en rectifiant ce qui n'était pas correct dans une république, tel que se croire les seuls capables de demeurer Chefs de leurs Etats respectifs et l'institutionnalisation des partis uniques, les guerres déroutantes des mouvements de libération ont envahi les républiques africaines. Elles y ont introduit plutôt de l'amalgame, croyant y apporter la vraie civilisation démocratique, pour l'émergence économique de leurs républiques respectifs, et la promotion du commerce internationale.

    Les belligérants meneurs des mouvements de libération se croient être les meilleurs civilisés et connaisseurs de la démocratie, pour avoir convenablement maîtrisé uniquement les enseignements du colonisateur. Or, le colonisateur a dispensé plutôt ce qui véhicule le mauvais modèle de civilisation fondamentalement démocratique, du fait que, évidemment, la monarchie européenne doit nécessairement défigurer et déplacer les vrais buts démocratiques, en vue de casser tout ce qui est relatif au mandat politique. C'est dire, en d'autres termes que, toute république doit se méfier des institutions dites démocratiques dont les souches sont d'un royaume européen. Il en est le cas du Parlement, du système partisan et de la loi de la majorité, que les enseignants d'universités inculquent comme des postulats sans lesquels personne ne peut être un démocrate. Le principe de la séparation des pouvoirs fait actuellement l'objet de beaucoup de reconduction de la colonisation, en ce que, les intellectuels actuels considèrent que la liste citée par Montesquieu était limitative, et que, automatiquement, la pensée de Montesquieu, pour la liberté politique dans une monarchie absolue européenne, doit être appliquée textuellement dans une république africaine. C'est ainsi que les mouvements déroutantes de libération considéraient que toute personne qui refuse la constitutionnalisation du parlement et du multipartisme, mérite la mort. Cette imposition de civilisation démocratique est scientifiquement incorrecte en Afrique, parce qu'elle casse la démocratie dont les souches sont africaines, précisément la ''Palabre africaine,'' qui, conformément à la civilisation fondamentale d'une république, ignore le parlement et le système partisan.

    On trouve des contradictions dans la civilisation démocratique d'origine européenne en République Démocratique du Congo dans un livre ayant servi de petit guide de vulgarisation en 2005, en vue de comprendre le projet de Constitution, avant la promulgation de cette Constitution au mois de février 2006. Dans la préface de ce livre, écrit au mois d'octobre 2005 par le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu, personne ne pouvait se rendre compte des contradictions qui y sont contenues, du fait qu'elles sont profondément encrées dans les têtes des intellectuels. Dans sa première phrase, le président de la CEI est correct lorsqu'il confirme ceci : "Le référendum Constitutionnel est un passage obligé de la transition en cours vers une République véritablement Démocratique au Congo." Dans sa deuxième phrase, il soulève la contradiction qui prend la république que nous voulons véritablement démocratique, pour un royaume en ceci : "Le projet de Constitution qui constitue son fondement a été préparé et approuvé par les deux chambres du Parlement. Il détermine les grands principes sur lesquels reposeront l'Etat de Droit ainsi que le fonctionnement harmonieux des institutions." Les deux chambres du Parlement sont régies par les normes constitutionnelles de la démocratie telle qu'elle doit être, non pas dans une république, mais dans un royaume européen. Donc, elles ne peuvent pas normalement encadrer la conduite fondamentalement congolaise en Afrique. C'est dire que ces deux chambres et le parlement ne sont pas des institutions démocratiques de la vraie civilisation démocratique en République Démocratique du Congo. Cela est à la base de l'écart dangereux entre l'esprit fondamentalement africain et l'action proposée, indiquée ou imposée par le colonisateur et les armées pour le commerce internationale. L'écart dangereux dont il est question se trouve dans la toute dernière phrase de ce paragraphe que voici : "Cette loi fondamentale règle la vie quotidienne des citoyens en ce que toutes les lois à venir devront s'accorder avec son esprit et sa lettre." La première contradiction scientifiquement universalisée est celle de prendre toute personne, dans tous les continents, pour des citoyens. Dans les origines de ce mot, n'est citoyen que la personne qui lutte contre l'absolutisme royal, pour la démocratie. C'est pourquoi, en Europe, les membres des familles royales et les rois ne sont pas des citoyens. Par ailleurs, la République Démocratique du Congo, dans son histoire et sa culture politique d'origine, ignore l'absolutisme royal. Les Chefs coutumiers, dont la plupart n'étaient pas soumis au mandat politique, se soumettaient à l'assemblée démocratique, au sein de la ''Palabre africaine,'' sans parlement ni système partisan, en vue d'organiser et d'exercer le pouvoir. Malheureusement, la Constitution de 2006 en République Démocratique du Congo casse cette civilisation démocratique réelle, pour régler la vie quotidienne, non pas des citoyens, mais des ''hommes'' congolais, en les obligeant de n'appliquer que les lois qui s'accordent avec l'esprit et la lettre d'une civilisation démocratique qui déplace les vrais buts et la vraie civilisation démocratique, plausible, non pas à une république africaine, mais à un royaume européen.

    La fausse civilisation démocratique face à l'économie de la République Démocratique du Congo et au commerce international est aussi soulevée dans le deuxième paragraphe de la même préface : "La Constitution détermine de manière claire et précise le mode de fonctionnement d'une nouvelle démocratie en République Démocratique du Congo. Il est donc impératif que le peuple congolais soit au courant du contenu du projet de Constitution, afin d'être amené à opérer un choix conséquent sur ce qui lui est proposé comme projet de société, par les partis politiques et autres acteurs politiques." Trois points d'universalisation d'une fausse civilisation scientifique en démocratie peuvent être soulevés dans ce paragraphes. Il s'agit de nouvelle démocratie en République Démocratique du Congo, que le peuple congolais soit au courant du contenu de la Constitution, et ce qui lui est proposé comme projet de société par les partis politiques et autres acteurs politiques.

    La première erreur monumentale est le fait que les partis politiques ont voulu une ''nouvelle démocratie,'' alors que l'Afrique a sa démocratie d'origine qui date de l'Antiquité, et qu'il fallait tout simplement et en priorité moderniser de la manière la plus scientifique, tout en la coordonnant ensuite avec celles des autres continents. La deuxième erreur est de privilégier un choix de texte constitutionnel au détriment de la norme constitutionnelle, c'est-à-dire, au détriment de la chose démocratique telle qu'elle doit être, et telle que, non pas l'on indique ni l'on impose, mais telle qu'elle s'impose et se consigne elle-même dans la Constitution de la République Démocratique du Congo. Sans cette erreur, la République Démocratique du Congo aurait eu une Constitution contenant, non pas pas uniquement la démocratie absolue venue de l'Occident, mais celle constitutionnelle de l'Afrique d'abord. On comprend que la norme constitutionnelle n'a pas besoin des partis politiques, ni de la pensée politique de qui que ce soit, pour sa constitutionnalisation. C'est une question, non pas de société et de la pensée des personnes autorisées à défigurer la république à leur profit, mais de société et ses normes constitutionnelles, scientifiquement inattaquables. La troisième erreur est en effet celle pour les partis politiques et autres acteurs politiques, d'avoir proposé un projet de société de constitutionnalisation, copié, paraphrasé et compilé uniquement de l'Occident. La norme constitutionnelle s'oppose à la proposition constitutionnelle. Elle est le vrai, le réel dont l'examen n'est pas important. Elle est constitutionnalisée et appliquée sans calcul ni détour. Sa constitutionnalisation parle d'elle-même, et s'inscrit de soi-même dans la Constitution. Tandis que la proposition constitutionnelle est le vrai et le faux à examiner. Cas de l'institutionnalisation d'un Parlement et des partis politiques dans une république africaine.

    La norme constitutionnelle doit en plus être soumise au référendum. Mais son caractère scientifiquement inattaquable assure spontanément sa haute sécurité et son vote. Quiconque ose l'omettre de la Constitution est mis à mort par la population. Tandis qu'un projet de Constitution qui contient uniquement les propositions constitutionnelles tergiverse devant le référendum. C'est pourquoi, en Afrique, après les guerres déroutantes de démocratisation à partir de 1990, un enchaînement, non pas de référendum, mais de plébiscites des textes constitutionnels, dans les pays francophones qui ont connu ces guerres, ont été dit abusivement ''référendum,'' ont induit et continuent d'induire les populations en erreur jusqu'à présent. Presque toute la population congolaise croit qu'il y a eu référendum en 2005 en République Démocratique du Congo.

    La vraie civilisation démocratique qui assure le commerce international et l'économie d'une république est celle qui maîtrise  la notion d'institution. Cette notion n'a pas été convenablement maîtrisée en 2005 en République Démocratique du Congo. C'est pourquoi les intellectuels de ce pays se sont fourvoyés dans le contenu de l'article 68 qui prévoit ceci : "Les institutions de la République sont : le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement et les Cours et Tribunaux." Le problème se pose dans l'internationalisation de la civilisation conforme à la démocratie du royaume européen. Elle veut que, absolument, le Parlement soit l'institution démocratique au sein de ce royaume. Cette démocratie absolue est transmise dans les républiques par la colonisation. Pourtant, la notion d'institution doit demeurer constitutionnelle, conforme à la réalité sociale, historique et culturelle d'un peuple.

    Dans une république africaine, les institutions pour l'encadrement juridique des relations politiques sont celles qui sont, en premier lieu, tirées de la civilisation démocratique dont les souches sont africaines. Ainsi, en référence à la Palabre africaine, une assemblée démocratique, l'article 68 de la Constitution actuelle de la République Démocratique du Congo, pour la vraie civilisation démocratique favorable au commerce international et à l'économie de ce pays, devait être ceci : "Les institutions de la République sont : le Support, l'Exécutif, le Législatif, le judiciaire et l'Information." Le Support est l'organe prééminent composé de la population chapeautée par le Président de la République, le législatif est sans Parlement, et l'Information est composée de  la presse et de la recherche scientifique. La présence de l'Information est incompatible avec tout ce qui est parti politique, dans le processus décisionnel, au sein d'un régime qui n'est ni présidentiel, ni parlementaire, mais arbitral. C'est le régime qui assurera plus de paix, de sécurité et de développement en Afrique, pour le commerce international et le progrès économique. Il est une norme constitutionnelle en Afrique, mais une proposition dans d'autres continents.

     

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    CONFERENCE DU 26 AVRIL 2016 TENUE A L'ESPACE AMERICAINE A KINSHASA/LIMETE-FUNA PAR MONSIEUR IYOLO LOBONDOLA.

     

    THEME : L'HISTOIRE DE LA CONSTITUTION DES ETATS-UNIS D'AMERIQUE ET SES APPORTS AUX ETATS DU MONDE. 

     

    Les Etats vont de guerre en guerre et de dialogue en dialogue pour retomber finalement dans les violences, à cause du manque de bons modèles de travail scientifique de constitutionnalisation, de fraternisation entre les nationaux, et d'esprit de détermination dans la lutte contre la colonisation et ses séquelles, surtout en Afrique.

     

     Trop de penseurs, émules et continuateurs enchevêtrés du classicisme simplement littéraire dont le colonisateur s'était servi, en vue de ''civiliser'' ceux qui, selon lui, vivaient à l'état sauvage contraire à l'honnête-homme, éternisent uniquement les enseignements du colonisateur dans les anciens métropoles. Ils continuent de prendre le formalisme voulu par le roi européen ancien colonisateur, pour ses métropoles, comme un postulat qu'aucun de leurs compatriotes, anciens colonisés, ne peut enfreindre, sous réserve de se voir arrêté, ou de vivre le déclenchement d'une guerre dite ''démocratique de libération'' contre sa personne et contre toute la nation qui le soutient.

     

    L'imposition de la culture d'un royaume européen, dont les buts démocratiques doivent absolument être déplacés en vue de maintenir définitivement la monarchie au sommet d'un Etat, se constitue en un travail dépourvu de logique et de rigueur scientifique, que les ''Lumières'' fustigent et combattent. Le manque de scientificité de cette imposition est à la base de l'inadéquation dans les textes constitutionnels des Etats, et le système juridique que cette imposition érige dans les Etats est dépourvu de cohésion entre la Constitution d'un Etat déterminé et sa réalité sociale réelle. Un écart dangereux prend alors racine entre la tête et les mains, entre l'esprit et l'action dont les souches sont de la culture au sens sociologique et anthropologique de cet Etat. Les révoltes répétitives s'en suivent. Actuellement en Afrique, elles ne cessent d'envahir les Etats depuis une cinquantaine d'années après les indépendances.

     

    Pour parvenir à la paix, à la sécurité et au développement durable comme aux Etats-Unis, les Etats du monde doivent prendre pour modèle le travail scientifique des Etats-Unis, sur les notions juridiques relatives à la ''république,'' au ''fédéralisme,'' au ''Congrès,'' au ''régime présidentiel,'' et aux autres notions qui arrondissent actuellement le droit constitutionnel. Par contre, prendre ce travail comme modèle ne veut pas dire qu'il s'agit de copier, de paraphraser ou de compiler uniquement la Constitution des Etats-Unis, pour que le monde considère les auteurs de la Constitution d'un Etat comme des bons démocrates, imitateurs des Etats-Unis. Ce serait du faux classicisme et de la fausse scientificité.

     

     

    Le modèle du travail scientifique des Etats-Unis sur la constitutionnalisation se trouve dans l'histoire de cet Etat, dont le résultat est celui de s'être constitué en une première grande puissance du monde. Aborder cette histoire, dans ce cas, est en effet une simple technique d'approche, en vue d'amener les autres Etats à saisir l'explication de ce que l'on constate, notamment l'existence d'une Constitution qui date de 1787, et qui n'a connu jusqu'à présent que vingt-sept amendements. Il s'agit de saisir la manière scientifique de parvenir à l'instauration d'un régime politique nouveau, qui découle de la culture dont les souches sont spécifiques à un Etat ou à un continent déterminé. Aussi et surtout, de lutter contre le classicisme ancien qui continue d'avilir les autres Etats, particulièrement en Afrique, où n'est démocrate que celui qui se conforme à la démocratie des royaumes européens ou à celle des Etats-Unis. Ainsi, pour eux, n'est démocratie que, absolument, celle qui constitutionnalise soit le régime parlementaire, soit le régime présidentiel, ou le régime mixte combinant uniquement ces deux régimes. Ce classicisme des copistes des textes constitutionnels de l'Occident à l'aveuglette, n'accepte pas qu'un Etat démocratique refuse de constitutionnaliser le parlement et le système partisan, le Congrès étant considéré comme spécifique aux Etats-Unis.

     

    Pourtant, l'histoire des Etats-Unis fait état de l'existence d'une démocratie en lutte farouche contre le parlement, en faveur du Congrès, et de la déconstitutionnalisation de tout ce qui est parti politique. Faut-il se fixer en tête que seuls, les Etats-Unis ont le privilège de mener ce genre de lutte dans ce monde, et de constitutionnaliser autrement que ce que le roi européen veut, indique, souhaite ou impose aux autres Etats? La réalité en est que, en date du 26 avril 2016, j'ai tenu une conférence sur l'histoire des Etats-Unis en lutte contre la colonisation, tout en m'exprimant tout haut et haute voix, que notre culture d'origine africaine est fondamentalement démocratique, et que, en suivant le modèle de travail scientifique des Etats-Unis sur la constitutionnalisation, et en référence à la Palabre africaine, un régime démocratique d'origine africaine, autre que les régimes de l'Occident, doit être constitutionnalisé par chaque Etat africain. Jusqu'à présent, Je ne vois aucun américain me soumettre à une demande d'explication, alors que je me rends presque chaque jour à la bibliothèque située dans l'enceinte même de l'Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa.

     

    En guise de la nécessité impérieuse de coordination des différentes bonnes civilisations du monde, tout en rejetant les mauvaises abusivement prétendues meilleures, tous les Etats démocratiques doivent lutter contre la défiguration de la ''république,'' telle que les Américains l'ont conçue et constitutionnaliser. Cette notion instaurée par les américains a énormément arrondi le droit constitutionnel qui, auparavant, se limitait exclusivement à ce qui convenait au roi et au royaume.

     

    La notion de ''république'' est le fruit de la lutte pour la bonne évangélisation, et contre l'entêtement et l'intransigeance aux guerres dépourvues de culture démocratique, tout en se justifiant et en se couvrant des versets bibliques. Elle lutte contre toute conduite mauvaise qui défigure l'évangélisation et la démocratie.

     

    La notion de ''république'' est le fruit de la prise de conscience de la manière d'ensemble de vivre dans un territoire national déterminé. Cette manière d'ensemble est celle de l'union plus parfaite, de la justice, de la paix intérieure, de la défense commune, du bien-être général, de la liberté, de la fraternisation… Elle s'oppose à toute tendance à se constituer en des personnes incontestées et incontestables, qui vivent de l'oligarchie, de la tyrannie et du despotisme, sans partage du pouvoir au sein d'une assemblée prétendue démocratique.

     

    La notion de ''république'' est le fruit d'une reconduction spontanée de ce qui doit être constitutionnalisé, de la démocratie telle qu'elle doit être dans un Etat déterminé. Aux Etats-Unis, lors de la Convention de Philadelphie en mai 1787, la constitutionnalisation du ''Congrès'' parlait d'elle-même, et se fixait automatiquement comme un postulat, sans calcul ni détour, en toute confiance, dans la Constitution. Ce modèle de constitutionnalisation est vivement attendu en Afrique, découlant de la référence à la Palabre africaine.

     

    La notion de ''république'' est, dans ses origines, le fruit de lutte contre le parlement, et le fruit du refus de tout ce qui est parti politique. Elle repose sur l'obligation d'aboutir à un ''compromis,'' sans pour autant procéder à un vote quelconque, dont on connaît d'avance le triomphateur, au lieu de se préoccuper de la décision telle qu'elle doit être scientifiquement et inattaquablement prise.

     

    Le travail qui s'impose à toute personne physique et morale est celui de remettre le train sur les rails. En déroute, la république est actuellement l'objet de violences et guerres qui imposent et accentuent sa défiguration au lieu de la parfaire. Certes, les Etats-Unis, suite aux clivages qui ont eu lieu à partir de la ratification de la Constitution, se sont laissés entraîner par l'anglo-conformité. Les ''fédéralistes'' l'ayant compris, sont revenus aux bons sentiments, et ont crée le parti démocrate actuel, datant de Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis. Par ailleurs, l'anglo-conformité s'étant avérée inévitable, le principe de la séparation des pouvoirs, tel qu'il figure dans ''L'Esprit des lois,'' œuvre de Montesquieu, pour l'Angleterre, ayant énormément animé la constitutionnalisation aux Etats-Unis pendant les ''Lumières,'' et donc devenue universelle, demeure propre à une monarchie, telle que Montesquieu l'a conçue. Dans une république, les Etats-Unis ont, de ce fait, constitutionnalisé les insuffisances, alors qu'ils voulaient un Etat démocratique, et une assemblée démocratique qui ignore le parlement et tout ce qui est parti politique. En effet, pour combler ces insuffisances, il était plutôt question de tabler sur le compromis selon lequel les institutions de la république doivent être celles qui statuent sur base des données scientifiques, dont la prise des hautes décisions politiques et administratives repose sur ce qui doit être et ce qui est scientifiquement prouvé et prouvable. Cela s'oppose évidement aux procédés dits démocratiques qui privilégient d'abord le maintien d'un individu au pouvoir. Sans ce maintien, toute décision s'avère malhonnête, dépourvue de civilisation et donc, est nulle. Cette culture démocratique fausse et contraire à la notion de mandat politique, caractéristique même d'une république, persiste jusqu'à présent, et défigure la république.

     

    Concrètement, les américains et tous les peuples des différentes républiques ne semblent plus se soumettre à la recherche du compromis, et ne se préoccupent plus d'appliquer assidument les vertus républicaines.

     

    Très récemment, aux Etats-Unis, après leur victoire électorale lors des élections de mi-mandat au début du mois de novembre 2014, les républicains ont pris le contrôle du Congrès, mardi 6 janvier 2015. Dans sa réponse à la question suivante : "Quelle va être leur stratégie législative pour ces deux années à venir ?,'' posée par France 24, Matthew Dallek, professeur de science politique à l'université George Washington dit : ''C'est difficile à dire car il y a de vraies tensions à l'intérieur du parti républicain. D'un côté, nous avons des élus qui sont au Congrès depuis en certain temps et qui ont une approche plutôt pragmatique comme le nouveau chef de la majorité au Sénat, Mitch McConell, ou le chef de la majorité à la Chambre des Représentants, John Boehner. Ceux-là veulent préserver la majorité républicaine au Congrès. Et de l'autre côté, il y a de nouveaux élus ou des élus relativement récents, influencés par le Tea Party, qui s'inquiètent davantage de plaire à l'électorat de leur circonscription que de trouver des compromis pour le bien de la nation. Ces élus républicains ne veulent aucun compromis et, s'il le faut, sont prêts à prendre des mesures drastiques comme le blocage du gouvernement ou l'interdiction de relever le plafond de la dette. Les tensions entre ces deux branches du Parti républicain sont assez vives. Les leaders du parti dans les deux Chambres, McConnell et Boehner, parviendront-ils à aller au-delà de ces différences ? (…) ?" Cette  citation est tirée de www.france24newsletter.com, France24, ''Newsletter quotidienne du mardi 06 janvier 2015. ''Etats-Unis : Congrès américain : Pas beaucoup de place pour le moindre compromis.''

     

    Les anomalies nombreuses auxquelles les républiques sont butées lors de l'application du principe de la majorité, proviennent ainsi des contradictions et controverses doctrinales, que la politique des penseurs continue de semer dans les républiques. Certes, la démocratie ne peut pas se concevoir sans le principe de la majorité. Mais il arrive qu'un individu, un parti politique ou un groupe de partis politiques, rejette tout ce qui est recherche scientifique sur la société, pour privilégier la pensée de quelqu'un qui, selon certains politiciens, doit triompher, peu importe la préoccupation qui doit être accordée à la république. Les sentiments et l'esprit de parti en faveur d'un individu, marchent malheureusement sur les résultats scientifiques en faveur de la république.

     

     

    La Grèce, en lutte contre la pauvreté et poursuivant les politiques d'austérité mises en place par les différents gouvernements depuis le début de la crise, fait des élections législatives le principal enjeu qui est tenu de résoudre les problèmes relatifs à plus d'un million de chômeurs. Dans sa Newsletter du 24 janvier 2015, www.france24.com écrit ceci : "La crise de la dette grecque a d'abord frappé de plein fouet l'économie du pays. Environ 240.000 PME ont été contraintes d'arrêter leur activité, tandis que les autres, pour éviter la faillite, ont dû licencier à tour de bras. Entre 2008 et 2013, ce sont ainsi en moyenne 3.800 personnes qui ont perdu leur emploi chaque semaine, faisant passer le taux de chômage de 7,8% en 2008 à 27,5% en 2013, selon Eurostat. Cela représente plus d'un million de personnes sans emploi."

     

    Dans une situation pareille, la démocratie universellement connue comme classique est celle de n'appliquer autre enjeu que celui qui se conforme au principe de la majorité. De ce principe, découle en effet selon le classicisme incontournable, l'efficacité dans la résolution pratique des problèmes de chômage, particulièrement en Grèce. Pourtant, Syriza, la gauche radicale en Grèce, emmenée par Alexis Tsipras, a remporté les élections législatives, le dimanche 25 janvier 2015. Une victoire historique mais pas de majorité absolue pour avoir raté un ou deux sièges, et ayant obtenu 36% des voix.

     

    Par contre, lors d'une plénière, Syriza ne sera pas majoritaire parce qu'elle aura 149 sièges, alors que la sommation des sièges des partis qui n'ont pas gagné aux élections sera de 151 sièges. En réalité, Syriza ne devait pas se contenter de ses 149 sièges pour affronter les tractations politiques, parce qu'elle ''souhaite relever le salaire minimum pour les Grecs, abolir certaines taxes pour les plus pauvres.'' Aussi, selon France 24, ''il veut obtenir des créanciers du pays qu'ils réduisent le dette de la Grèce (175% du PIB et plus de 300 milliards d'euros), et a fait comprendre durant la campagne que, tout en respectant les institutions européennes proprement dites, et en n'ayant aucune intention de faire sortir le pays de la zone euro, il ne se considérait pas tenu par les exigences de la ''Troïka'' des créanciers (Fonds Monétaire International, Union Européenne et Banque Centrale Européenne).''

     

    Evidemment, il s'agit pour Syriza de négocier ou de procéder à des marchandages plus ou moins secrets, de manière à parvenir à la résolution des problèmes de crise en Grèce. A ce sujet, France 24 écrit ceci : ''Syriza devrait être en mesure de former le groupe politique le plus important à la Vouli, le parlement grec, qui compte 300 députés. S'il est privé de la majorité absolue, le parti pourrait s'allier avec des formations comme ''La Rivière,'' nouveau venu de centre-gauche. Autre partenaire possible, s'il atteint les 3% de suffrages, le mouvement souverainiste des Grecs indépendants.''

     

    Donc, la Vouli sera composé et fonctionnera sous la conduite d'un groupe qui, sans être constitué par le peuple, se rendra lui-même majoritaire grâce à des tractations, en secret, en vue d'ériger un faux soutien fidèle à Syriza à la Vouli, c'est-à-dire un soutien qui cadrera, non pas à la vraie majorité du peuple, mais à celle très restreinte d'un groupe des députés qui se sont mis d'accord de déplacer les buts réellement démocratiques, et de détruire l'objectif initial de toute démocratie digne, celle sans connotation monarchique.

     

    Actuellement, toutes les démocraties font de la destruction de l'idéal réellement démocratique, par l'application fausse du principe de la majorité, un cheval de bataille de tout individu ou groupe d'individus qui soutient les traditions monarchiques de l'Europe au sein de leur régime de monarchie parlementaire. La recherche des intérêts politiques et le politiquement incorrect trouvent leur lieu de prédilection dans le parlement, ou le principe de la majorité devient le truchement par lequel ils obtiennent l'efficacité dans  l'acquisition de leurs intérêts, peu importe l'injustice flagrante qui y est constatée au grand jour.

     

    Pour se tirer de cette anomalie universellement répandue dans tous les Etats, Syriza devait plutôt, immédiatement après avoir obtenu sa victoire, militer pour la suppression, au sein de Vouli, de tout ce qui est permanence d'un groupe dit majoritaire, et toute permanence d'adversité qui en découle, pour s'appuyer beaucoup plus sur les éléments scientifiques, inattaquables, de manière que les solutions aux problèmes de crise parlent d'elles-mêmes, et que, en cas d'une éventuelle nécessité de vote d'une décision, un camp de députés ne se constitue pas en un groupe exclusif et traditionnel d'être le seul qui soutient le Chef de l'Etat, injustement soit-il, peu importe le ''politiquement incorrect.'' C'est en effet en supprimant cette majorité sans supprimer le compromis, que Syriza gagnera l'égalité des conditions prônée par Alexis de Tocqueville, et appliquera, en dehors de toute préservation de la conception traditionnelle de la monarchie européenne, le cumul incontournable des principes de la liberté, de la justice et de l'efficacité.

     

    Les Etats-Unis, par la Convention de Philadelphie en 1787, ont enrichi le droit constitutionnel en constitutionnalisant la république. Défigurée sous l'influence de la culture monarchique et démocratique de l'Europe, la république doit revenir à sa préoccupation initiale. Celle de l'application du principe de vertu civique. Les participants à la Convention de Philadelphie en 1787 s'étaient inspirés de ce principe du gouvernement républicain de l'ancienne république de Rome, qui avait duré près de 500 ans, entre 509 avant Jésus-Christ et l'an 27, grâce au vertus civiques, tels que être travailleurs, honnêtes et patriotes dans un gouvernement sans roi, mais plein de justice et de liberté.

     

    La modernisation du principe de vertu civique, aux yeux des politiciens marginaux, paraît inconcevable dans les républiques actuelles, à cause justement de la défiguration dont ils sont les auteurs, dans leurs fausses doctrines politiques.  

     

    La solution est celle de prendre l'attitude des américains face à l'intransigeance des anglais au temps de la Révolution américaine. Les américains s'étaient animés de l'élément patriotique, marqué par la prise de conscience. Par les travaux scientifiques comme la publication d'ouvrages, l'animation des conférences et autres activités d'animation socioculturelle, les Etats-Unis ont fait naître le Congrès dans une république.

     

    La remise du train sur les rails viendra cette fois-ci de l'Afrique, en référence à sa culture démocratique d'origine qui date de l'Antiquité. George Washington avait dit ceci : "Notre empire n'est pas fondé à l'âge sombre de l'ignorance et de la superstition, mais une époque où les droits de l'humanité étaient mieux compris, et mieux définis, qu'à aucun autre moment du passé." Voilà le travail d'animation socioculturelle que je vous propose.

     

     

     

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